Présidant une réunion de travail, tenue, hier matin, à l'hôtel Atlantis d'Akbou, et à laquelle ont pris part certains directeurs de l'exécutif de wilaya, des élus locaux, des représentants de la société civile, ainsi que de nombreux investisseurs de la région, le premier responsable de la wilaya de Béjaïa a, en effet, invité ces derniers à s'intéresser désormais à des projets de partenariat avec des opérateurs étrangers, notamment ceux issus des pays jouissant d'une grande expérience dans la gestion des déchets ménagers. M. Zitouni citera, à titre d'exemple, la Suède, qu'il a eu le privilège de visiter en 1988. Un des pays scandinaves qui a, dit-il, développé une technique extraordinaire permettant d'extraire de l'énergie à partir de déchets ménagers pour l'utiliser dans le chauffage de leurs maisons, mais aussi dans le dégel et le déneigement de leurs routes. Lors de la séance des débats, de nombreux industriels ont eu à intervenir pour exposer au wali leurs problèmes liés essentiellement aux blocages de leurs projets respectifs. Des blocages dûs principalement aux lenteurs administratives et bureaucratiques, dont certains responsables se seraient rendus coupables. À ce titre, le wali de Béjaïa avoue qu'il existe effectivement des cadres qui, non seulement, ne fournissent pas d'efforts, mais également font tout pour bloquer le développement de cette wilaya. "Néanmoins, grâce au remue-ménage que j'ai dû opérer au niveau de certaines institutions, telles que l'agence foncière et la direction de l'industrie, les choses commencent à bouger." Avec fermeté, M. Zitouni remet à sa place le gérant de la ZAC de Taharacht en lui signifiant qu'une commission d'enquête se chargera de mettre en lumière les dessous de sa gestion jugée "catastrophique". "Contrairement à la zone de Sétif, il m'a été donné de constater que la ZAC d'Akbou est livrée à l'abandon. Absence de sécurité, manque d'organisation, aucun service d'accueil et d'orientation n'a été mis place...", s'est-il indigné. Concernant les désagréments causés par les explosifs utilisés par les exploitants de carrières implantées sur le mont du Piton (Akbou), dont les riverains en pâtissent, le chef de l'exécutif de wilaya menace de recourir à des mesures coercitives allant d'un mois de suspension jusqu'à la fermeture définitive. Il annonce, à cet effet, la décision prise, le jour même, de fermer une carrière d'agrégats où l'usage des explosifs (TNT) a été exagéré. "Pour moi, la santé des citoyens et leur quiétude passent avant tout", a-t-il souligné. Par ailleurs, il y a lieu de préciser que le wali de Béjaïa a eu à rencontrer, également, hier matin, des représentants du collectif des citoyens d'Akbou qui réclament ces derniers mois la dissolution de leur APC. Ces derniers ont été informés par M. Zitouni que la gestion des affaires publiques dans la commune d'Akbou fait actuellement l'objet d'une enquête judiciaire qui situera la responsabilité de tout un chacun dans les abus et les irrégularités décelés déjà par la commission administrative dépêchée récemment par le même wali. Enfin, le wali de Béjaïa a tenu à rassurer aussi les demandeurs de logements, qui ont procédé ces derniers jours à la fermeture de la RN26, que pas moins de 573 unités relevant du programme social seront attribuées dans un délai ne dépassant pas une semaine. KAMAL OUHNIA