Selon le premier responsable du secteur, 11 pays sont favorables à une baisse de production pour faire remonter les cours du pétrole. L'Opep est près d'obtenir un consensus des membres de l'organisation sur une baisse de la production en vue de raffermir les cours du pétrole, selon le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa. Dans une déclaration à la presse, en marge de la réunion consultative qui a regroupé vendredi à Doha des pays membres de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), il a indiqué que "onze pays membres de l'Opep ont convenu de soutenir et de mettre en œuvre l'accord d'Alger qui prévoit de réduire la production de l'organisation à 32,5 millions de barils-jour", précisant que la réunion de Doha visait à préparer la prochaine réunion de Vienne. Le ministre de l'Energie, cité par l'APS, n'a pas manqué de fournir quelques détails sur les préparatifs de la rencontre : "Nous avons discuté des modalités d'une collaboration en vue d'assurer le succès de la réunion de Vienne. Pour ce faire, nous nous sommes réunis à huis clos afin de préparer cette réunion ainsi que la rencontre des experts qui la précédera et nous avons convenu de la possibilité de geler la production à 32,5 millions de barils/jour". Il a ajouté que cette réunion consultative a permis aux membres de l'Opep de convenir avec la Russie, pays non-membre de l'Opep, de travailler en coordination jusqu'à fin novembre afin de maîtriser les chiffres et les informations à même de parvenir à une bonne décision à Vienne. L'accord d'Alger, rappelons-le, arraché à l'issue de la réunion extraordinaire de l'Opep, le 28 septembre, dans la capitale prévoit de réduire la production de l'Opep entre 32,5 et 33 millions de barils par jour afin de faire remonter les prix du pétrole. Une réunion du comité des experts de l'Opep préparatoire à celle de l'organisation prévue le 30 novembre dans la capitale autrichienne se tiendra demain à Vienne. Ce comité doit arrêter un mécanisme de réduction de la production de l'Opep, soit une répartition des quotas susceptible de recueillir l'adhésion de tous les pays membres de l'Opep. Cet optimisme masque, manifestement, deux embûches sur la voie d'un accord à Vienne. L'Opep devra régler encore deux difficultés encore pendantes. Primo, la réponse à la demande de l'Irak d'être épargné comme le Nigeria et la Libye de cette décision de réduction. Secundo, la position de l'Iran constitue toujours un obstacle. L'Opep devra convaincre ce pays de ne pas augmenter sa production au-delà de 4 millions de barils/jour. À cet effet, la presse annonce que Noureddine Boutarfa s'est rendu hier à Téhéran pour lever cet écueil. En attendant, la surproduction enregistrée par les marchés pétroliers plombe les cours du brut. Le baril de Brent de la mer du Nord est toujours sous la barre des 50 dollars. Il était coté, vendredi en séance de clôture à Londres, à près de 47 dollars. K. Remouche