La réunion consultative informelle des membres de l'Opep et de la Russie, qui s'est tenue hier au Qatar en marge de la réunion des exportateurs de gaz, conforte l'optimisme insufflé en septembre dernier par la réunion d'Alger au sein de l'organisation. La perspective d'un accord de réduction de la production se précise, dans le sillage des discussions qui ont eu lieu cette semaine à Doha, même si les principaux pays exportateurs ont appelé l'Iran et l'Irak à plus de mesure dans leurs objectifs de production. Ainsi, selon l'agence Reuters, les participants, les pays membres de l'OPEP ont proposé à l'Iran de limiter sa production de brut à 3,92 millions de barils/jour, soit à un niveau de production proche du volume actuel estimé entre 3,6 à 3,7 millions de barils/jour. Il est à rappeler que Téhéran est en quête d'un gel de la production comprise entre 4,0 et 4,2 millions de barils par jour. Le gouverneur de l'Iran au sein de l'OPEP, présent à la réunion de Doha, a déclaré tout de même qu'il est optimiste quant à la possibilité que l'Opep parvienne à un accord lors de sa réunion officielle à Vienne le 30 novembre. Il est à savoir que le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, a déclaré au sortir de la réunion de Doha qu'il était assez optimiste quant à la capacité de l'OPEP de parvenir à un accord sur la réduction de la production à la fin de ce mois, pour faire remonter les prix du baril. Le ministre russe s'est montré très confiant à propos d'un accord potentiel prévoyant une réduction ou un gel de la production. «Les discussions d'aujourd'hui... me rendent optimiste. Je pense que les discussions des experts, qui vont se réunir prochainement et d'autres consultations qui auront lieu avant la réunion du 30 novembre à Vienne aboutiront à un accord», a-t-il déclaré à la presse au terme d'une réunion qui a duré quatre heures. La rencontre informelle a réuni les représentants de 11 pays dont les ministres du Pétrole qatari, algérien et saoudien Khalid Al Falih. Ce dernier a qualifié la réunion de «positive». Le ministre qatari de l'Energie, Mohammed Saleh Al Sada, a indiqué quant à lui, que toutes les questions avaient été débattues lors de cette rencontre, mais il s'est refusé à tout commentaire. Il est à rappeler que les ministres de l'OPEP ont convenus à Alger de réduire leur production à 32,5-33 millions de barils par jour contre 33,47 millions en août pour la première fois en huit ans. Cette mesure a accru la pression sur deux pays membres de l'OPEP, l'Irak et l'Iran, pour qu'ils réduisent ou gèlent leur production, ce qu'ils avaient refusé jusqu'ici. Les ministres du pétrole de l'OPEP ainsi que d'autres pays producteurs doivent se réunir à Vienne le 30 novembre pour concrétiser l'Accord d'Alger conclu le 28 septembre dernier. Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, et son homologue saoudien, Khalid al Falih, avaient affiché samedi dernier, à Alger, leur optimisme quant à la perspective de trouver un «accord juste, équilibré et équitable» lors de cette réunion. M. Boutarfa avait souligné, à ce propos, que l'Accord d'Alger était déjà en cours de mise en œuvre et que les préparatifs pour la réunion de l'Opep se déroulaient dans un esprit «constructif et coopératif». Noureddine Boutarfa s'est également entretenu, jeudi dernier à Doha, avec le ministre qatari du Pétrole, Mohammed Ben Saleh Al Sada, sur les «meilleures voies pour faire converger les points de vue de tous les pays membres autour d'un mécanisme juste, équilibré et équitable et ce, en préparation de la conférence de l'Opep prévue le 30 novembre à Vienne» indique un communiqué.