Boukram : Le gaz butane se fait rare Depuis quelques jours, la wilaya de Bouira fait face à une demande des plus accrues en gaz butane, notamment au niveau des communes dépourvues de gaz de ville. C'est le cas de la localité de Boukram, à 75 kilomètres à l'ouest de Bouira. Une situation qui n'a pas manqué de créer des tensions ici et là à travers la wilaya. Ainsi, les dépôts et autres centres d'enfutage de gaz butane ont été pris d'assaut par des milliers de citoyens, et ce, depuis le début la mi-novembre. En dépit des assurances des responsables de la DEM de Bouira et des efforts déployés pour assurer un approvisionnement plus au moins régulier en gaz butane, avant-hier et hier encore, la tension était très perceptible chez les populations de ces communes, du fait de la forte demande des ménages dont les besoins en chauffage vont crescendo en ces temps de froid. Certains villageois de cette commune ont fait état de leur exaspération face à ce fait chronique. "Les bonbonnes de gaz butane, quand elles sont disponibles, sont cédées à des prix exorbitants. Elles oscillent entre 400 et 700 DA/l'unité, voire plus. C'est carrément du vol !", ont déclaré nombre de villageois rencontrés. Ces prix, on a pu les vérifier au niveau d'une station d'approvisionnement située non loin du chef-lieu communal de Lakhdaria. Le vendeur a expliqué le fait qu'il y a une pénurie de gaz butane, raison pour laquelle son prix grimpe. "C'est la loi de l'offre et de la demande", a-t-il justifié. Pour un montant de 90 millions de DA : Djebahia fait sa mue La commune de Djebahia, à 20 kilomètres à l'ouest de Bouira, connaît un retard non négligeable en matière d'aménagement urbain et amélioration du cadre de vie. Ce constat a été à maintes reprises dénoncé par les habitants, qui ont organisé des sit-in devant le siège de l'APC et même devant le siège de la wilaya. Ainsi et dans le but de remédier à ces carences, les autorités locales ont récemment entamé un vaste plan d'aménagement du chef-lieu communal, dont les travaux ont été lancés et suivis par le premier magistrat de la wilaya, et touchent bon nombre de "points noirs" de la ville, notamment la réhabilitation des canaux d'assainissement, de la voirie et l'installation d'éclairage public. En effet, le centre-ville de cette commune est animé par le bruit des pelleteuses et autres niveleuses, qui s'affairent à redonner un semblant d'esthétique à cette municipalité abandonnée. Preuve en est, le réseau de traitement des eaux usées est en train d'être réhabilité par les services de l'APC, et lors de notre passage sur les lieux, de nombreux engins et pelleteuses s'y sont installés. Cette opération d'amélioration du cadre de vie a été accueillie favorablement par les citoyens, qui sont soulagés de voire la concrétisation du projet. "C'est une réelle bouffée d'oxygène pour notre commune !", dira un habitant. Pour l'heure, et selon les responsables de la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de Bouira, les travaux "avancent bien", tout en précisant que le taux de revêtement des routes a atteint les 20%, celui de l'éclairage public avoisine les 40% aussi, et la réhabilitation du réseau d'assainissement dépasse les 40%, soit un taux d'avancement global estimé à 40%. Il est utile de signaler que le montant total alloué est de l'ordre de 90 millions de dinars. R. B.