Le cheikh de la chanson chaâbi Amar Ezzahi, de son vrai nom Amar Aït Zaï, 75 ans, est décédé mercredi après midi à son domicile à Alger, a indiqué l'APS, qui cite l'entourage de l'artiste. ll était hospitalisé depuis septembre dernier à Alger (lire une chronique de Abdelhakim Meziani, publiée sur "Liberté", en 2011, en cliquant ICI) "Il était le Mozart du chaâbi" Contacté par la Rédaction Numérique de "Liberté", Yacine Saâda, docteur en sociologie culturelle, et spécialiste du patrimoine Chaâbi maghrébin, ne pouvait pas cacher sa tristesse. "Une icone du chaabi est partie et c'est une grande perte pour l'Algérie"a t-il confié sous l'effet de l'émotion. Tout en ajoutant: "Amar Ezzahi a introduit la musique classique dans le chaâbi. Il était très populaire et très proche des familles pauvres; Il ne faut jamais oublier qu'il a accepté de faire des fêtes de mariage gratuitement pour les plus démunis, et tout le monde lui reconnaissait ses qualités morales". Dr Saâda est également revenu sur le parcours du défunt "Ezzahi était le Mozart du Chaâbi. Ses chansonnettes étaient très connues et à ce jour beaucoup les reprennent, jeunes ou vieux, surtout el maknine ezine, ana andi kalb, ou encore alik al hana wa damane." Le sociologue a tenu à rappeler que Amar Ezzahi a également "interprété plusieurs Qsaide, des chansons reprenant des textes de grands poètes populaires maghrebins tel que Benmsaib, Bentriki, Bensmail, El Maghraoui, Kaddour Al Alami, Larbi El Meknassi." Salim KOUDIL @SalimKoudil