Les dates du 30 juin et du 1er juillet 2017 ont été retenues pour la tenue du congrès ordinaire du RCD. La proposition sera soumise à l'approbation du prochain conseil national du parti. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a vivement dénoncé, hier, ce qu'il considère comme des velléités d'influer sur les résultats des prochaines élections législatives par le truchement d'une insertion douteuse de listes des corps de sécurité dans le fichier électoral national. "Les velléités de constituer des réservoirs de voix, en utilisant des listes transmises par l'Armée et les services de sécurité, dans différentes régions du pays sont avérées", affirme, en effet, dans un communiqué, le secrétariat national du parti, qui a tenu vendredi sa réunion mensuelle. Pour l'instance exécutive du RCD, ces agissements "serviront à gratifier des acteurs politiques adoubés par des chapelles". Une démarche que le parti considère "aux antipodes de l'urgence d'un redressement national qui passe par un nouveau départ". Le RCD tient, d'ailleurs, au sujet de ce rendez-vous électoral, à réitérer "sa conviction" que "seules des consultations populaires libres peuvent amorcer le dénouement de la crise de légitimité et de crédibilité qui plombe le pays". Mais, visiblement, ce constat ne semble pas impacter la préparation de la participation du parti à cette échéance électorale puisque son secrétariat national poursuit ses réunions mensuelles d'évaluation des sorties organiques de ses membres sur différentes wilayas du pays. Cette instance a d'ailleurs passé en revue, durant la réunion du week-end dernier, les lignes directrices du programme électoral pour la campagne des prochaines élections législatives. Sur un autre plan, le secrétariat national du RCD a annoncé avoir retenu les dates du 30 juin et du 1er juillet 2017 pour la tenue du congrès ordinaire comme proposition à soumettre au prochain conseil national du parti. Dans le communiqué rendu public hier, l'instance exécutive du RCD s'est également prononcée sur la crise financière qui affecte les recettes de l'Etat et qui, selon le parti, "ne finit pas de révéler au grand jour l'échec d'une gouvernance sans ambition pour le pays". "Les orientations de la loi de finances 2017 qui fondent la recherche de l'équilibre budgétaire sur des charges supplémentaires pour les salariés, les petits entrepreneurs et commerçants, des coupes sombres dans l'investissement et les équipements et le maintien intact d'une jungle de dérogations fiscales et du train de vie de l'Etat, sont la marque d'une politique qui sanctionne les couches précaires et approfondit le divorce entre l'Etat et les citoyens", soutient le parti qui estime "les mesures unilatérales sur le dossier des retraites du régime général" ne font que confirmer une telle tendance. Tout en saluant les résolutions de l'intersyndicale qui consistent à prendre acte de cette mesure temporaire avant d'envisager de relancer le mouvement de protestation, le parti se montre très critique vis-à-vis de la position de l'UGTA sur le dossier. Actualité nationale oblige, le RCD a commenté ce qui s'est passé la semaine dernière à l'occasion du Forum africain pour l'investissement. Pour ce parti, "le spectacle offert aux délégations africaines lors de ce qui devait être un Forum africain pour l'investissement révèle la déliquescence éthique et le discrédit qui affectent les institutions". "On ne pourra nourrir l'ambition de conquérir le marché africain si la prédation, l'accaparation de la commande publique et la corruption rythment la vie économique du pays", tranche le RCD. De nouveau interpellé par la situation intenable à Ghardaïa, le secrétariat national du RCD, qui affirme avoir alerté à maintes reprises sur la situation des détenus de la vallée du M'zab, dénonce "le traitement policier infligé à la région" et appelle "l'autorité en charge de ce dossier" à "décréter des mesures d'apaisement en faveur des détenus politiques et à amorcer un dialogue pour la recherche de solutions durables au drame vécu par la région". Le parti n'a également pas manqué de s'élever contre le traitement infligé aux migrants africains considérant que cela "n'est digne ni des principes universels des droits de la personne humaine ni de notre histoire". Hamid Saïdani