Le Haut-Conseil Islamique a rendu ce mardi, un hommage solennel à l'érudit Mohamed-Cherif Kahar, président de la commission des fetwas au HCI, décédé vendredi dernier à l'âge de 83 ans. La salle de conférences du HCI s'est avérée trop exiguë pour l'accueil de ses proches, amis, étudiants et ses compagnons venus nombreux s'incliner à la mémoire du cheikh qui a consacré toute sa vie à faire "comprendre l'islam". Tout le monde était unanime à dire que c'est là une grande perte pour l'Algérie et l'humanité de l'islam. Cet hommage se voulait aussi une halte de reconnaissance et de serment pour tout ce que ce savant avait accompli pour l'islam et le nationalisme. "L'Algérie vient de perdre une encyclopédie du savoir et de la littérature", a déclaré le président du Conseil supérieur de la langue arabe, Dr Salah Belaïd. Pour sa part, son compagnon de l'université, le Dr Amar Talbi, narrera l'itinéraire du disparu qui avait rejoint la "haute" Zeitouna en 1952. "Il était récipiendaire du diplôme de la Zeitouna seulement en deux années de formation au lieu de quatre années requises. Ce qui dénote si besoin est, les grandes facultés du défunt cheikh Kahar." Quant à cheikh El Mamoun El Kacimi qui travaille dans la commission aux côtés de cheikh Kahar, il a résumé le parcours du cheikh en deux mots : "Les messages de cheikh Kahar se distinguent par deux connotations : ses messages sont imprégnés de l'islam et du nationalisme. Un modèle d'enseignement de l'islam et de nationalisme." Quant au docteur Iddir Mechenen, il a évoqué le statut de ce personnage qui est désormais le symbole de notre société. Ne pouvant contenir ses larmes : Iddir Mechenen éclata en sanglots : "Je veux à travers cet hommage dire que le cheikh fut pour nous un père. Et à ce titre, je vous annonce qu'ensemble, on vient de publier un ouvrage de deux tomes sur ‘l'explication de la fonction' de l'Islam." Enfin, le président du HCI, Bouabdellah Ghlamallah, a rappelé que cheikh Kahar était une référence et un modèle. Hanafi H.