Le représentant du Pnud et de l'ONU a rappelé que CapDel, "cadre de gestion intégrée", est destiné à améliorer "les systèmes de planification stratégique et de démocratie locale" et à encourager "la transparence". Le programme de renforcement des acteurs de développement local/commune modèle, dénommé CapDel, a été lancé officiellement, hier, au Centre international des conférences Abdellatif-Rahal, à Club-des-Pins (Alger). La cérémonie de lancement s'est déroulée en présence notamment des représentants du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, et de celui des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, du chef de la délégation européenne et du représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), également coordonnateur résident du système des Nations unies en Algérie. Dans leurs interventions, les responsables algériens ont insisté sur la "modernisation" de l'administration, l'importance de "la démocratie participative". Ils ont également annoncé que les autorités nationales sont prêtes à "généraliser" ledit programme à l'ensemble des communes, pour peu que les partenaires jouent le jeu à fond. Pour Mohamed Dahmani, directeur national de CapDel, au ministère de l'Intérieur, ce programme donnera lieu à une "démocratie sereine", sans tourner le dos aux structures "traditionnelles", auxquelles il "donnera un nouveau souffle". Quant à M. Mokrani, directeur Europe au ministère des Affaires étrangères, il a précisé que l'Algérie "veut développer et élargir sa coopération avec l'Union européenne", y compris dans le segment de la gouvernance locale, signalant au passage que le choix des 10 communes, concernées par le programme, sera "un test de cette coopération". De son côté, le représentant de l'UE, John O'Rourke, a relevé, à propos des questions liées au développement local, que "les acteurs, publics et privés, ont un rôle moteur à jouer", en appuyant "l'amélioration de la coordination", "l'approfondissement de la gouvernance" et "la promotion de l'autonomisation et de la responsabilisation des acteurs locaux". "Les autorités locales, dira-t-il, ont la responsabilité de mobiliser les acteurs territoriaux et locaux". Enfin, le dernier intervenant, Eric Overvest, a qualifié CapDel de "programme ambitieux et fédérateur" visant à "asseoir les bases d'une gouvernance communale". Le représentant du Pnud et de l'ONU a aussi rappelé que CapDel, "cadre de gestion intégrée", destiné à améliorer "les systèmes de planification stratégique et de démocratie locale" et à encourager "la transparence", porte "une attention particulière" aux jeunes et aux femmes, en ouvrant la voie aux "espaces de dialogue, de concertation et de participation" et, donc, à "la citoyenneté active". Signé le 12 mai dernier, à Alger, le programme CapDel est financé par l'UE (8,532 millions de dollars), l'Algérie (2,970 millions) et le Pnud (200 000 dollars). D'une durée de 3 ans (2017-fin 2020), il viserait une meilleure planification, le développement économique et la gestion des risques et catastrophes naturelles. Le programme couvre 10 communes représentatives (sur les 1 541 communes existantes) situées au nord, au sud, à l'est et à l'ouest du pays : Timimoun (oasis), Khroub (zone urbaine, site historique), Ouled Abdelkader (zone rurale), Tigzirt (ville côtière), Ghazaouet (ville côtière), Messaad (Hauts-Plateaux, zone rurale), Djanet (aux frontières avec la Libye et le Niger), Djemila (Hauts-Plateaux, site historique), Babar (zone rurale) et Beni Maouche (zone rurale). Hafida Ameyar