Au niveau des villages dépassant les 900 m d'altitude, la poudreuse a largement dépassé les 60 cm d'épaisseur, ce qui a pratiquement paralysé toute la région. Avec les dernières chutes de neige enregistrées durant ces derniers jours et en attendant le nouveau Bulletin de météo spécial (BMS) qui annonce une nouvelle tempête de neige pour aujourd'hui et demain sur le nord du pays, de nombreux établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou, notamment ceux qui se trouvent en haute Kabylie, n'ont toujours pas ouvert leurs portes depuis plus d'une semaine. Sur les hauteurs des villages dépassant les 900 m d'altitude, la poudreuse a largement dépassé les 60 cm d'épaisseur ce qui a pratiquement paralysé toute la région. Si la circulation automobile a été rendue possible, durant ce wee-kend, par les engins des travaux publics et des services communaux qui continuent de sillonner et de déblayer les routes nationales et les chemins de wilaya, il n'en demeure pas moins que les transports en commun et notamment les services de ramassage scolaire n'osent toujours pas s'aventurer à affronter les dangers de la route avec des centaines d'enfants à bord. C'est ainsi que les collégiens et les lycéens n'ont pas rejoint les bancs de l'école depuis les fêtes de Yennayer car si les routes de montagne sont difficilement praticables pour les véhicules légers, pour les autobus et les transports en commun, cela relève pratiquement de l'impossible surtout que tous les bus relevant des parcs automobiles communaux n'offrent toujours pas de garanties de sécurité même en période d'accalmie. À titre d'exemple, le lycée de Tassaft, dans la commune d'Iboudrarène, relevant de la daïra de Béni-Yenni, n'a pas ouvert ses portes depuis le 11 janvier dernier. Même s'il est situé contrebas de Souk El-Djemaâ, les élèves viennent de villages éloignés, à savoir Aït Ouabane, Aït Mislaïène ou Tazaghart. Aujourd'hui, outre les intempéries qui immobilisent le fonctionnement des établissements à cause des risques inhérents à l'état des routes, force est de constater que la précarité des conditions sociales des élèves des zones montagneuses sont plus difficiles en hiver. Pour rappel, la localité de Yatafène où se trouve le lycée de Tassaft accuse de grands retards en matière de commodités. Alors que les travaux du réseau de gaz ont été entamés depuis longtemps, le gaz n'arrive toujours pas dans les foyers et les établissements scolaires. Fort heureusement, le gaz butane est disponible car les stocks ont été renfloués depuis quelques jours déjà alors que les centres enfûteurs de Naftal à Oued Aïssi et Fréha tournent à plein régime pour faire face à la grosse demande. Toujours est-il que face à toutes ces journées de classe perdues, les parents commencent à s'inquiéter sérieusement de la scolarité de leurs enfants et ce même si, par tradition, les enseignants de la wilaya de Tizi Ouzou ont toujours su parer à de telles situations en période hivernale et ce, en assurant des heures supplémentaires et des cours de rattrapage. LIMARA B.