Dans un communiqué publié hier sur son site internet, la FAF annonce que "le dossier de la dernière CAN 2017 sera examiné par le bureau fédéral de la FAF lors de sa prochaine réunion (début février, ndlr) et sera soumis à la prochaine assemblée générale de la fédération", entendre par là l'assemblée générale ordinaire qui aura lieu avant l'AG élective, prévue au mois de mars. Le communiqué de la FAF laisse entendre, en outre, que le président Mohamed Raouraoua ne compte pas démissionner de son poste d'ici les élections. "Dans l'intervalle et en tant que président élu respectueux de ses responsabilités et devoirs, je continuerai à assumer mes responsabilités jusqu'à la prochaine assemblée générale élective", souligne le communiqué, qui ne précise pas si Raouraoua compte postuler pour un nouveau mandat ou non. Par ailleurs, Raouraoua a tenu à démentir les propos qui lui ont été prêtés par la chaîne Ennahar. "Je n'ai strictement jamais déclaré que je n'avais de compte à rendre à personne. Cela est une affabulation et un grossier mensonge des auteurs de cette bêtise. Par contre, je déclare officiellement aujourd'hui et sur le site officiel de la Fédération algérienne de football que je reste et demeure respectueux des lois de mon pays, des statuts et des règlements de la Fédération algérienne de football", martèle-t-il. Et d'ajouter : "Jusqu'alors, le président de la Fédération algérienne de football ainsi que l'ensemble de ses membres se sont abstenus de réagir à une campagne de presse haineuse, incompréhensible, démesurée et calomnieuse suite à l'élimination de l'équipe nationale d'Algérie de la CAN 2017, on prête une déclaration publiée par une télévision privée et reprise par plusieurs médias au président de la FAF, imaginaire, fausse et mensongère. Certains médias semblent totalement ignorer les règles élémentaires d'éthique et de déontologie qui doivent caractériser le travail quotidien des professionnels de la presse." Au sujet justement de la participation algérienne à la CAN 2017, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, l'a qualifiée de "médiocre", nécessitant une évaluation "dans le calme" afin d'en tirer les leçons qui s'imposent pour renfoncer la stabilité de l'équipe en vue des prochaines échéances. "Il est naturel que le ministère se réunisse avec la fédération et les membres du bureau fédéral afin de donner des explications et d'exposer les causes de cet échec et cette participation médiocre, pour ensuite corriger les erreurs et trouver des solutions, loin de toute critique négative", a déclaré M. Ould Ali. Pour ce dernier, "tout le monde doit endosser la responsabilité de cet échec, la FAF doit donner des explications au peuple mais il est aussi nécessaire de garder espoir et de soutenir l'équipe nationale dans les moments difficiles pour préparer l'avenir, car il est hors de question d'être des ingrats et d'oublier toutes les performances réalisées par cette équipe lors des précédentes compétitions". Loin de toute passion inutile et des velléités revanchardes, il est impératif désormais d'ouvrir le débat sereinement sur les raisons de l'échec à la CAN 2017 afin de mieux appréhender les échéances futures. SAMIR LAMARI