Une journée d'étude sur l'implication des parents d'élèves dans la scolarité de leurs enfants a été organisée, hier, à l'initiative de l'Association nationale des parents d'élèves (Anpe). Elle vise la sensibilisation des parents d'élèves et se veut "une contribution à la prise de conscience quant au rôle du parent d'élève, en tant que partenaire essentiel dans l'opération éducative", a indiqué le président de l'Anpe, Khaled Ahmed, dans son allocution d'ouverture. "Les conséquences du vide laissé par le parent d'élève sont maintenant visibles, à travers l'échec scolaire, la propagation du phénomène de la violence en milieu scolaire et d'autres comportements immoraux ainsi que la faiblesse des résultats scolaires", a-t-il poursuivi. Lui succédant, un enseignant de l'ENS a souligné le rôle de partenaire des parents d'élèves, en affirmant qu'"il est impossible de laisser le ministère de l'Education seul (...)", préconisant "l'implication de la famille, de la mosquée et des médias ainsi que les associations et les partis nationaux". Car, dit-il, "l'homme du troisième millénaire vit dans une société complexe, d'où la nécessité de l'accompagnement de nos élèves, de l'enseignant et du système éducatif à travers ses multiples réformes". La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, quant à elle, a souligné la forte volonté politique pour l'amélioration des conditions de l'école, en faisant état, dans ce sens, du lancement d'une large concertation sur le système d'évaluation, qui fera l'objet d'une rencontre nationale en avril prochain, visant à mettre en place les mécanismes d'amélioration du système d'évaluation pédagogique. Pour atteindre l'objectif d'une école de qualité, selon elle, "il faut non seulement instruire et éduquer, mais aussi de la sérénité", en appelant les parents à faire confiance à l'enseignant qui en a besoin tout autant que de la reconnaissance pour ses efforts. "Il faut qu'on travaille à instaurer un climat de fraternité entre les élèves", a indiqué, en outre, Mme Benghabrit, car pour elle, "quand il y a de la tension, il y a des conséquences sur le travail d'enseignement et d'apprentissage". Mme Benghabrit s'est dit, par ailleurs, convaincue que "ce qu'on a besoin de mobiliser, ce sont les volontés plus que les moyens matériels", ajoutant que pour "passer d'une école ouverte à chacun à une école de la réussite de chacun, ce n'est pas la dimension matérielle qui fait la réussite". Et d'enchaîner : "Ce ne sont pas toujours les établissements qui ont de meilleures conditions qui réussissent." Passant ensuite à la question des protestations, la ministre s'est interrogée : "Ne peut-on pas se solidariser pour régler un problème qui est posé à un moment donné et qui nécessite cette solidarité ?" En affirmant qu'"il faut passer de la culture des revendications continues à la culture de la de la contribution et de la participation", elle a insisté sur le rôle des parents d'élèves, et ce, avant de conclure : "Nous sommes tous ici pour l'intérêt de l'élève et pour construire l'école de la qualité, qui ne se construit pas simplement avec des textes." Amar R.