Il est envisagé dans la forêt de Aïn Melha, d'une superficie de 6 ha, d'aménager des aires de jeux, de dégager une piste pour les férus de jogging et de la randonnée pédestre et d'ouvrir des cafétérias et autres commerces. L'équipe municipale de Gué de Constantine s'organise pour que la forêt de Aïn Melha, longtemps altérée par l'épouvantail du méga-bidonville qui l'enlaidissait, soit ce poumon vert, porteur d'un bol d'air pur pour les habitants de la hideuse cité de Aïn Naâdja. L'idée avait déjà germé lors de l'éradication de la favela au mois de décembre 2015, où les bidonvilles 1, 2 et 3 de Aïn Melha furent rasés et 2380 familles furent évacuées, qui à Souidania, qui à la cité Rachid-Kourifa des 4359 logements à El-Harrach durant la 20e opération de relogement qui s'inscrit dans le projet "Alger, une capitale sans bidonville". Laissé ainsi vide et craignant qu'elle ne tombe dans les rets des adeptes du marché informel, dont la horde de conducteurs de camions Harbine qui lorgnaient l'esplanade nue, l'exécutif municipal avait annoncé l'ouverture d'un concours d'idées pour "verdoyer" au mieux la forêt de Aïn Melha, qui est d'une superficie de 6 ha, a-t-on su d'Ould Beziou Saïd, vice-président chargé de l'environnement auprès de la mairie de Gué de Constantine. "L'idée qu'on doit au wali délégué à la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs a été adoptée à l'unanimité au conseil communal lors de sa séance plénière. D'où l'afflux de bureaux d'architecture et de paysagisme spécialisés dans la rénovation d'espaces verts. Du reste, la maîtrise d'œuvre est prête et a nécessité une enveloppe de 15 milliard de DA, levée sur les fonds propres de l'APC. Ce n'est là qu'un premier apport pécuniaire, auquel s'ajoutera la subvention de la wilaya d'Alger", a ajouté notre interlocuteur. Un mois ! C'est le délai que s'est octroyé le bureau des marchés de l'APC de Gué de Constantine pour la publication de l'appel d'offres et l'examen des soumissions pour le choix de l'opérateur en charge d'embellir la forêt de Aïn Melha, a-t-on appris. "À l'instar de ce qui se fait au square Port-Saïd, la forêt de Aïn Melha sera ceinte d'une clôture élevée le long de la frondaison, pour que le boqueteaux soient à l'abri d'actes de vandalisme. Outre cela, il est prévu d'esquisser une aire de jeux, où il y aura l'inévitable jeu des toboggans ainsi qu'une chaîne de cafétérias et de lieux de détente sur la partie supérieure de la forêt attenante au boulevard Mohamed-Boudiaf. À ce sujet, l'éducation physique n'est pas en reste, puisqu'il est envisagé aussi l'ébauche de l'itinéraire pour les férus de jogging et de la randonnée pédestre", a précisé notre interlocuteur. C'est dire l'impact qualitatif sur l'environnement morose au sein duquel vivent les habitants de la disgracieuse cité de Aïn Naâdja, qui ont été longtemps sevrés de la qualité de vie citadine. "Les allées ont été conçues de manière à offrir des lieux de détente et de bien-être aux familles, mais aussi des aires de jeu dites Mateco afin de satisfaire aux besoins des jeunes en matière de loisirs", a conclut notre interlocuteur. Tout bien considéré, l'acte de "verdoyer" la forêt de Aïn Melha fera oublier le récent épisode éclair de la "khaïma" géante et de sa "braderie" qui ont généré tant de désordre. N. Louhal