Un bureau est ouvert à l'école des Frères-Ramdane et Rabah-Messadi afin de recueillir le complément d'informations et actualiser les dossiers des sans-logis, comme cela a été exigé par les services de la wilaya d'Alger. Le service social, aidé du bureau de recensement de la municipalité de Gué-de-Constantine s'est appliqué ces jours-ci à apporter l'ultime réglage pour que tout soit mis au point lors de l'opération de relogement des habitants du méga-bidonville de Aïn Melha qui est situé en contrebas du château d'eau et contigu du côté gauche au boulevard Mohamed-Boudiaf de Aïn Naâdja dans le sens de l'oued El-Kerma sur la RN38, a-t-on appris d'Ould Beziou Saïd, le vice-président, chargé de l'environnement à la mairie de Gué-de-Constantine : "Nous avons ouvert un bureau à l'école des Frères-Ramdane et Rabah Messadi afin de recueillir le complément d'informations étayées de documents administratifs de nos concitoyens sans logis, qu'a exigé d'eux la wilaya d'Alger, par le canal hiérarchique de la wilaya déléguée à la circonscription administrative de Bir-Mourad-Raïs. Au demeurant, ce surcroît de renseignements inhérent à l'éclatement probable, voire à d'éventuel cas de ruptures de familles, tels que les faits particuliers de divorces ou de décès, est d'autant essentiel aux fins d'actualiser les dossiers des habitants de Aïn Melha éligible à l'attribution d'un logement. Outre la mise à jour des dossiers, l'on se doit également de nous assurer qu'il y aura pas d'oubliés le jour J de l'opération de relogement qui aura lieu durant la première quinzaine du mois de janvier prochain." Et lors de notre visite au cœur même de la favela, la piste d'accès d'une longueur d'environ 1,5 km par lequel on y accède aux favelas de Aïn Melha n'est plus qu'une route bitumée au grand bonheur des habitants d'avoisinantes cités de l'AADL et d'un ensembles d'habitations à caractère social. En ce sens, la réfection de la voie publique, est venue à point nommé pour permettre l'aisance d'accès et de manœuvres aux camionneurs qui seront réquisitionnés à l'occasion par la Direction des transports de la wilaya d'Alger. En ce lieu-ci, où s'est esquissé le "chaos urbain" qu'avait généré l'exode rural durant les années de terreur, on n'en recense, selon notre guide, l'inouï nombre de 2 500 baraques conçues de murs en parpaings et de toitures en zinc à proximité des cités de l'OPGI, de la Cnep et de l'AADL. "795 familles y vivaient auparavant dans 9 00 baraques au dernier recensement opéré en l'an 2007. Et depuis, le nombre a été revu à la hausse pour atteindre 2500 baraques édifiées au voisinage d'anciennes fermes dites modèles à vocation agropastorale de l'actuel haï Meghnouche et de Germain construites en l'an 1929", a tenu à ajouter notre interlocuteur. D'ailleurs, et au-dessus du promontoire sur lequel est édifiée la cité AADL, il est loisible de contempler l'immensité d'un baraquement qui s'étend à perte de vue. En ce sens, notre interlocuteur tient à préciser : "Le bidonville de Aïn Melha est morcelé en trois portions, A, B et C, dont la partie A, abrite à elle seule environs 600 familles. Quant aux baraques des lots B et C, celles-ci sont bâties dans un vallon forestier que nous projetons de récupérer, dans l'optique de sa mise en valeur en qualité d'un bien patrimonial à vocation de jeux et de détente." Tout bien considéré, l'inscription de projets d'utilité publique est l'inespérée chance pour ces malheureux d'obtenir un logement décent. Baptisé ainsi à la faveur du pont qui s'ouvre sur l'autoroute de Dar El-Beïda vers Ben-Aknoun que l'on appelle d'ordinaire la rocade sud d'Alger, Gué-de-Constantine a été créé lors du découpage administratif de 1984, en empiétant sur les terres pleines de Kouba et de Birkhadem. Aujourd'hui, Gué-de-Constantine s'en défend d'être cette commune miséreuse, puisqu'elle n'a de cesse d'accumuler des projets sociaux, à l'instar d'une annexe de mairie qui profitera aux résidents des cités AADL et de l'îlot d'immeubles des recasés. Mieux, et même si c'est tout petit, Gué-de-Constantine est entrain d'étoffer sa carte scolaire, eu égard à la réalisation d'ici la prochaine rentrée, d'un groupe scolaire d'une douzaine de classes aux lieu et place des baraques de l'école Hadjem-Chérif. C'est la preuve qu'il n'est plus question de tolérer la moindre baraque au Gué-de-Constantine qui est en droit de prétendre à un bien-être, eu égard à son statut de commune intermédiaire entre la Mitidja et la capitale, a conclu notre interlocuteur au terme d'une visite édifiante sur le capital foncier qu'il y a à récupérer dans cette localité. L N.