Atteintes de plein fouet par les récentes chutes de pluie accompagnées de vents violents qui ont affecté la région Est du pays, de nombreuses communes de la wilaya d'Annaba ont vécu un véritable calvaire, durant les journées de mercredi et jeudi, rapportent les élus des agglomérations concernées. Les fortes précipitations enregistrées ont notamment occasionné des inondations autant au niveau des zones basses urbanisées du littoral, qu'à celui de certains axes routiers importants, tels que la RN 16 et la RN 44. Outre les quartiers de M'haffeur, El-Mouqawama, Seybouse et 1er-Mai, Bouhdid et Boukhadra situés dans la partie ouest, est et nord-est de la ville chef-lieu de wilaya, les inondations ont touché les communes d'El-Hadjar, d'Aïn El-Berda et ont nécessité la mobilisation de moyens humains et matériels de la Protection civile. La cellule de communication de ce corps fait état d'une vingtaine d'interventions des équipes de sapeurs-pompiers, au cours des dernières quarante-huit heures, soit pour porter secours aux habitants dont les habitations menaçaient de s'effondrer, soit pour dégager au moyen de leurs motopompes des établissements scolaires, des édifices publics et autres unités industrielles où le niveau des eaux avait atteint les cotes d'alerte. Conséquence de ces intempéries, une partie du cimetière Zaghouane s'est entièrement affaissée, précipitant une dizaine de tombes sur le chantier de construction d'une mosquée en contrebas. Surpris par les rafales de vents soufflant à 70 voire 80 km/h, les habitants, surtout ceux résidant sur les hauteurs de la ville d'Annaba, ont craint le pire. La véritable tempête qui a été vécue, si elle n'a pas fait heureusement de victimes, a tout de même occasionné des dégâts matériels. On relève à ce propos la chute d'un muret en briques depuis le toit d'un immeuble de la vieille ville d'Annaba, qui a sérieusement endommagé un véhicule de tourisme en stationnement. En plein centre de la ville d'El-Hadjar, c'est un arbre imposant qui a été littéralement arraché, jeudi soir, par les rafales de vent, avant de venir s'écraser sur un kiosque multiservices. Hier, malgré le relatif retour à la normale, une centaine d'habitations situées dans les quartiers les plus touchés de la zone sud d'Annaba, à l'instar de la cité Seybouse se trouvent noyées sous plus de 50 cm d'eau sans que les pompiers ne soient parvenus à les évacuer. On affirme que certains de ces quartiers inondés ne connaîtront pas de retrait des eaux avant plusieurs jours, malgré les pompages mis en place.