Le vent de protesta ne semble guère se dissiper à l'institut Inata de Constantine. Pour le cinquième jour consécutif, près de 800 étudiants sont en grève et sont décidés, plus que jamais, à aller jusqu'au bout de leur revendication et ce, malgré la proposition du directeur de l'institut de maintenir la motion “Etat” sur les diplômes, du moins pour cette année. Une solution qui n'a pas fait, bien entendu, l'unanimité des futures promotions qui considèrent que cette solution est “inique” et “indue”. Ces derniers ont radicalisé leur mouvement de contestation, hier, en bloquant tous les accès de l'établissement aux travailleurs de l'administration et enseignants. Ils iront plus loin encore en interdisant la tenue d'un séminaire national qui devait se tenir hier à l'institut et qui devait réunir plusieurs participants venus des différentes wilayas du pays. Par ailleurs, ce mouvement de contestation ne s'est pas limité au seul institut agroalimentaire. Hier matin, ce sont les étudiants de l'université Mentouri qui ont rejoint le piquet de grève. Agglutinés par centaines devant l'entrée de l'administration, ces derniers, à l'instar de leurs camarades de l'Inata, réclament l'annulation de l'instruction émanant du ministère de tutelle et qui porte, rappelons-le, sur la suppression de la motion “Etat” sur le diplôme d'ingénieur. Ils considèrent que cette nouvelle formulation dévalorise en tout point leurs cinq années d'études. L. N.