L'opération menée par les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP), près de la commune d'El-Adjiba, dans la wilaya de Bouira, a permis l'élimination de 14 terroristes et la récupération d'un lot d'armes et de munitions. Un bilan particulièrement encourageant, dans le sens où la détermination de l'armée à éradiquer le terrorisme reste intacte et infaillible. Mais l'opération d'identification de 9 sur les 14 terroristes éliminés atteste aussi de l'échec de la concorde civile et de la politique de réconciliation nationale. Car, mis à part un "égaré" qui a rejoint le maquis en 1994, cinq autres terroristes l'ont fait entre 2001 et 2010. Selon un communiqué rendu public hier par le ministère de la Défense nationale (MDN), "il s'agit des criminels M. Mustapha, alias Abou Abdellah, qui avait rallié les groupes terroristes en 1994 ; M. Abderahmane, alias Soraka, qui avait rallié les groupes terroristes en 2001 ; G. Adda, alias Abou Mayssara, qui avait rallié les groupes terroristes en 2005 ; A. Djamel, alias Chouaïb, qui avait rallié les groupes terroristes en 2006 ; C. Mohamed, alias Mossaab, qui avait rallié les groupes terroristes en 2006 ; Z. Antar, alias Abou Hamza, qui avait rallié les groupes terroristes en 2010 ; M. Yacine, alias Abou Doudjana ; K. Mohamed Tahar, alias Abou El-Yakin ; H. Abdelghani, alias Bilel." La plupart des éléments du groupe terroriste accroché à Bouira ont pris les armes après les lois sur la concorde civile et la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Certains n'hésiteront pas à déduire l'échec de la politique de la main tendue aux terroristes. À raison fort assurément, l'enrôlement dans les rangs des groupes terroristes s'est poursuivi. Mehdi Mehenni