Les deux premiers du Championnat d'Espagne ont de la ressource ! Le Real Madrid, mené 2-0, a arraché une victoire renversante (3-2) à Villarreal dimanche pour la 24e journée et conservé un point d'avance sur Barcelone, revigoré et vainqueur in extremis de l'Atletico (2-1). Rien n'a été facile ce week-end pour le Real (1er, 55 pts) ou pour le Barça (2e, 54 pts). Mais les deux grands d'Espagne ont affiché un mental de fer pour s'imposer à l'extérieur dans des contextes hostiles, poursuivant leur palpitante bataille en tête. À Villarreal, tout semblait aller très mal pour l'équipe de Zinédine Zidane, qui a encaissé deux buts logiques signés Manu Trigueros (50e) et Cédric Bakambu (56e). Mais Gareth Bale (64e), Cristiano Ronaldo sur penalty (74e) et l'attaquant remplaçant Alvaro Morata (83e) ont concrétisé l'incroyable "remontada" des Madrilènes, qui maintiennent à distance leurs dauphins catalans. "Nous avons eu assez de caractère pour renverser le match", s'est réjoui l'entraîneur madrilène Zinédine Zidane. Les Barcelonais ont pourtant été d'éphémères leaders après avoir battu l'Atletico grâce à des buts de Rafinha (64e) et Lionel Messi (86e), malgré l'égalisation de Diego Godin (70e). Mais la pression des Barcelonais n'a pas fait trembler les joueurs du Real, qui ont mal débuté à Villarreal avant de finir en trombe face au séduisant "sous-marin jaune". Isco réveille le Real D'occasion franche en occasion franche (11e, 22e, 29e, 30e), Villarreal a pris l'ascendant en l'espace de six minutes en seconde période (50e, 56e). Mais l'entrée d'Isco à l'heure de jeu a réveillé un Real très apathique : le petit meneur espagnol a été à l'origine de la réduction du score signée Gareth Bale (64e) de la tête. "Les changements ont été importants, ils ont permis de renverser la situation", a confirmé Zidane. Et Cristiano, qui a trouvé le poteau (59e), a égalisé peu après sur un penalty généreux sifflé pour une main apparemment involontaire de Bruno Soriano (74e). Cela a provoqué la fureur de l'entraîneur Fran Escriba, aussitôt exclu par l'arbitre. Dans une fin de match haletante, Morata a fini par sceller la victoire madrilène d'une tête piquée (83e) après être entré en jeu à la place d'un Karim Benzema décevant. Un succès qui permet donc au Real, avec un match de moins, de maintenir à distance le Barça (54 pts) et Séville (52 pts). Un peu plus tôt, le club catalan a retrouvé un peu le moral en s'imposant sur le terrain de l'Atletico Madrid après avoir été malmené pendant les 30 premières minutes. Peut-être est-ce un tournant dans la saison de Barcelone ? Ayant touché le fond contre le Paris SG mi-février (4-0) puis alimenté toutes les inquiétudes, le Barça s'est bien ressaisi.
"Coup de fouet" De quoi alimenter les plus fous espoirs en vue des huitièmes de finale retour de la Ligue des champions le 8 mars contre Paris au Camp Nou, où les Barcelonais espèrent réussir l'exploit. "N'importe quelle victoire, surtout contre un adversaire comme l'Atletico, est un coup de fouet important pour la confiance des joueurs", s'est réjoui l'entraîneur blaugrana Luis Enrique L'Atletico, longtemps dominateur, en a fait les frais et le 300e match officiel de l'entraîneur Diego Simeone sur le banc "colchonero" s'est achevé par une défaite peut-être imméritée. Car le Barça a beaucoup souffert pendant la première demi-heure, peinant à se défaire du pressing très haut de l'Atletico malgré une innovante défense à trois Piqué-Umtiti-Mathieu. Et le portier barcelonais a dû s'employer : Marc-André ter Stegen s'est interposé trois fois devant le Français Antoine Griezmann (26e, 34e, 52e). "Nous avons bien rivalisé mais (les Barcelonais) ont démontré qu'ils étaient meilleurs dans les deux surfaces", a analysé Diego Simeone.