Le Real Madrid a transformé une soirée mal embarquée en excellente opération. Menés 2-0 à l'entame de la dernière demi-heure sur la pelouse de Villarreal, les champions d'Europe ont renversé la vapeur pour s'imposer 3-2 grâce à des buts de Bale, Ronaldo et Morata. Le Real reprend un point d'avance sur le Barça et compte un match de moins que les Blaugrana. Le Real Madrid est un véritable miraculé. Poussée dans ses derniers retranchements et menée 2-0 par un excellent Villarreal, pendant une heure, la Casa Blanca est parvenue à renverser la situation et s'imposer sur le score de (2-3) sur la pelouse de l'Estadio de la Ceramica, dimanche, et reprendre les commandes de la Liga au FC Barcelone. Un véritable miracle. Relancé par le but de la tête de Gareth Bale, marqué après l'heure de jeu (64e), le Real Madrid est finalement parvenu à arracher la victoire grâce aux buts marqués dans les 20 dernières minutes par Cristiano Ronaldo (74e) et Alvaro Morata (83e), dont l'entrée à dix minutes du terme s'est révélée être décisive pour Zinédine Zidane. En faisant entrer Isco, Zidane a sauvé la soirée du Real Au-délà de cette remontada inespérée, le Real a surtout affiché un pauvre visage pendant une heure et cela a tout de même quelque chose d'inquiétant avant d'aborder les trois derniers mois de compétition en Liga. Dépassés par le jeu à projection de Villarreal, et incapables de réagir, les hommes de Zinedine Zidane ont fait peine à voir, principalement après le retour des vestiaires où ils ont encaissé les deux premiers buts de la rencontre, marqués par Manu Trigueros (50e) et Cédric Bakambu (56e), en l'espace de six minutes. Solide derrière, maître de l'entrejeu, Villarreal, qui a perdu son gardien Sergio Asenjo (genou) en première période, a affiché son meilleur visage pendant 64 minutes avant d'exploser en vol.
La lumière est venue de Zidane Obligé de réagir pour éviter le naufrage à venir, quatre jours après avoir grillé un premier joker à Mestalla face à Valence (défaite 2-1), le technicien madrilène a décidé de relancer à nouveau Isco pour donner un coup de fouet à son équipe. Inspiré, l'Andalou a été à l'origine directe de la transformation du Real qui a décidé d'appuyer dans les couloirs pour faire mal à un sous-marin jaune qui a trop reculé après avoir encaissé le but de Gareth Bale (64e). C'est d'ailleurs l'ancien de Malaga qui a récupéré le ballon au départ de l'action qui a mené au but de la victoire marqué par Alvaro Morata (83e), qui a brillamment remplacé Karim Benzema. Sujet à polémiques, suite à une main de Bruno Soriano jugée volontaire par Gil Manzano, l'arbitre de la rencontre, le penalty de Ronaldo a indirectement décidé du sort du match dans un moment charnière. Invisible ou presque pendant 70 minutes, CR7, a été aussi petit que le Real dimanche. Un Real complètement schizophrène.
Atlético - Barcelone (1-2) Grâce à un but de Lionel Messi, le FC Barcelone s'est imposé à Madrid face à l'Atlético (1-2), lors de la 24e journée de la Liga. Avec ce succès vital, les Catalans lâchent les Colchoneros dans la course au titre. Le FC Barcelone panse ses plaies avec des victoires. Une semaine après sa petite victoire acquise à l'arraché face à Leganés devant un public du Camp Nou médusé par le médiocrité de son équipe, le club catalan est allé chercher un succès beaucoup plus significatif sur la pelouse de l'Atlético de Madrid (1-2), dimanche, au Vicente-Calderon. Signé Lionel Messi, auteur d'un but qui sent bon l'opportunisme (86e), ce succès permet aux hommes de Luis Enrique de suivre à un point du Real Madrid.
Le Barça a profité de ses temps forts Dominateur mais stérile lors de la première période, le FC Barcelone a eu la science de faire fructifier ses temps forts : lors du premier quart d'heure de la seconde période et en fin de rencontre quand l'Atlético, fébrile, a commencé à remultiplier les fautes et reculer. Sans briller outre mesure, malgré de gros progrès effectués depuis la semaine dernière, le Barça s'est montré tueur. A défaut de plaire et d'être solide défensivement, un facteur qui a encore failli lui coûter cher dimanche après-midi, le double champion d'Espagne en titre a sorti ses tripes et s'est mis en mode commando. Les regrets seront du côté de l'Atlético. En mode guerriers, les hommes de Diego Simeone ont connu pas mal de hauts et de bas lors de cette rencontre très hâchée et loin d'atteindre le niveau des deux derniers rendez-vous en Copa del Rey disputés en janvier dernier, mais ils ont eu le mérite de toujours trouver une solution pour se montrer menaçants. Condamnés par de la maladresse chronique en attaque, ainsi qu'un Marc-André ter Stegen inspiré notamment face aux deux grosses occasions d'Antoine Griezmann (16e, 52e), les Colchoneros, impuissants en fin de rencontre, ont manqué l'occasion se faire un beau rapproché au classement. Avec neuf points de retard sur le Barça et 10 sur le Real, ils ont surtout probablement dit adieu au titre de champion d'Espagne dimanche. Le titre, lui, le Barça peut toujours y croire.