Après la profanation de 34 tombes au cimetière des chouhada de Béni-Saf, le 18 février dernier, une date symbole de la Révolution algérienne, des personnes non encore indentifiées ont récidivé, il y a quelques jours. Ils se sont acharnés sur 17 autres sépultures de chouhada, et ce, malgré le renforcement du gardiennage par les services de l'APC. Ces deux incidents rapprochés, qui ont ciblé uniquement les tombes de martyrs, ne sont pas fortuits, selon la famille révolutionnaire et des représentants de la société civile. Dans un courrier commun adressé aux autorités compétentes, l'Organisation des enfants de chouhada, la cellule locale de l'Organisation nationale des moudjahidine, le bureau de wilaya de l'Association des zaouïas et de la culture soufie ainsi que l'association Main verte de la protection de l'environnement dénoncent fermement ces actes de vandalisme. Ils exhortent les autorités locales à prendre des mesures pour sanctionner les auteurs de la profanation. Pour donner plus de profondeur au mouvement de protestation, les animateurs de ces organisations observent, ce samedi matin, un sit-in devant le cimetière des chouhada de Béni-Saf. De son côté, Mme Khadidja Bahloul, directrice des moudjahidine de la wilaya d'Aïn Témouchent, a révélé, sans donner de détails, que des dispositions ont été prises par les autorités locales, en coordination avec les services de sécurité, pour l'identification des auteurs de ces actes.