Les représentants des associations pour enfants trisomiques ont plaidé, hier, pour l'insertion scolaire et sociale effective de cette catégorie dans les classes spéciales créées par l'Etat. Le président de l'association Tria (Trisomie-Algérie) Sofiane Atek, a déploré à la veille de la journée mondiale de la trisomie célébrée le 21 mars, la marginalisation de cette catégorie par rapport aux personnes aux besoins spécifiques, appelant à leur insertion scolaire et sociale effective. La méthode pédagogique adoptée actuellement dans la scolarisation des enfants atteints de trisomie 21 "est inadaptée à l'état psychologique et psychiatrique de l'enfant", a déclaré M. Atek à l'APS, affirmant que l'expérience algérienne avait démontré que la garantie d'une bonne prise en charge de ces enfants faciliterait leur insertion sociale et favoriserait leur indépendance dans l'accomplissement des tâches quotidiennes. Le président de l'association Chams pour l'art-thérapie, Djamel Merahi, a indiqué que son association avait réussi, à travers l'organisation d'ateliers sur le théâtre, la musique, les arts plastiques, les travaux manuels et le sport, à intégrer les personnes aux besoins spécifiques dans la vie sociale y compris ceux atteints de la trisomie 21. Sur les 260 adhérents que compte l'association, 120 sont trisomiques, a affirmé M. Merahi, ajoutant que ces derniers étaient traités sur un pied d'égalité que les enfants normaux, ce qui leur a permis d'améliorer leurs capacités orthophoniques et mobiles, grâce à l'utilisation d'instruments de musique, exigeant "une concentration sur les plans théorique et pratique". "Il ne faut pas marginaliser cette catégorie qui a fait montre d'une grande capacité d'adaptation et t'intégration dans la société, en participant à des évènements culturels à l'échelle nationale et internationale", a-t-il préconisé.