Le 7e Napec (North African Petroleum Exhibition and Conference) a clôturé jeudi ses travaux à Oran dans une ambiance particulière, en raison des changements intervenus à la tête de Sonatrach et de l'Alnaft, à trois jours d'intervalle. Changements qui ont surpris plus d'un participant à la manifestation, le département de Boutarfa, ont-ils estimé, ayant pu attendre la fin d'un rendez-vous économique qui a rassemblé les plus grandes firmes internationales de l'industrie des hydrocarbures et réuni plus de 500 délégués venus de 36 pays. Mais un événement auquel ni le ministre de l'Energie ni le nouveau P-DG de Sonatrach n'ont pris part en dépit de rumeurs persistantes ayant circulé sur l'imminence de leur arrivée. En tout état de cause, hormis le report de signature d'un certain nombre de contrats entre des filiales de Sonatrach et des entreprises nationales, prévue durant ce rendez-vous, ces "chambardements" n'ont pas véritablement altéré le programme du 7e Napec, toutes les conférences ayant été tenues comme prévu, et le salon professionnel international de l'industrie pétrolière et gazière en Afrique du Nord ayant baissé rideau hier après-midi. "Nous avons atteint nos objectifs : les conférences ont été de haute facture, des contrats et conventions ont été signés entre certaines firmes et l'affluence a dépassé nos prévisions", nous a confirmé la responsable média de Napec en annonçant 25 000 visiteurs, tous des professionnels de l'industrie pétrolière et parapétrolière, au lieu des 20 000 attendus. Vendredi matin encore, des visiteurs déambulaient entre les stands du salon, échangeant des cartes de visite avec des exposants, tels que Sonatrach, mais aussi Statoil, Repsol, Anadarko, Eage..., soit plus de 500 exposants. "Cette édition a été une telle réussite que nous avons résolu de tenir la 8e dans la même enceinte du Centre des conventions d'Oran", a encore indiqué notre interlocutrice. Entre le 21 et 24 mars, plusieurs conférences stratégiques sur la problématique du partenariat dans l'industrie des hydrocarbures, les nouvelles règles du jeu dans l'industrie pétrolière et gazière, la recherche scientifique dans les filières des industries énergétiques..., ont été animées par des experts nationaux et internationaux avec le souci de trouver de nouvelles solutions face aux défis que sous-tendent notamment la baisse des prix du pétrole et le nécessaire passage aux énergies renouvelables. Plusieurs responsables des firmes mondiales de l'industrie des hydrocarbures ont développé leur vision du partenariat gagnant-gagnant. Parmi eux, Smaïn Bouderba, le P-DG du géant américain GE Oil and Gas en Algérie, qui, dans une intervention, est revenu sur l'historique de la coopération entre General Electric et l'Etat algérien. Grâce à un partenariat vieux de 40 ans, GE est ainsi passé de simple fournisseur à partenaire à part entière dans le domaine des hydrocarbures (Algesco, joint-venture créée en 1993 avec Sonatrach et Sonelgaz), mais aussi de l'aéronautique, de la technologie médicale ou encore de la production d'eau. Aujourd'hui, GE, qui forme et certifie ses employés, œuvre à consolider cette coopération qui a, par ailleurs, accouché d'un centre de maintenance de turbomachinerie situé à Boufarik (plus grand site GE au monde, selon Smaïn Bouderba) pour un investissement de 36 millions USD. Par ailleurs, un complexe de fabrication de turbines, General Electric Algeria Turbine (GEAT), est en cours de réalisation à Aïn Yagout, dans la wilaya de Batna, et devrait être réceptionné fin 2018. À l'occasion de Napec 2017, l'Agence nationale de valorisation des ressources hydrocarbures (Alnaft) a annoncé le lancement prochain d'un appel à concurrence pour développer le domaine minier et pétrolier. Son désormais ex-directeur, Sid-Ali Betata, avait expliqué que le lancement de l'appel qui "sera axé sur les opportunités de développement dans le domaine minier et pétrolier, eu égard à l'important programme de travaux d'exploration et surtout de développement devant être réalisé dans les prochaines années (...), dépendra d'un certain nombre de préalables liés à la conjoncture du marché". S. Ould Ali