"Ce n'est qu'après avoir pu exprimer son avis démocratiquement que le peuple déclinera toute incitation à la violence", et "celui qui veut fermer la porte à toutes les formes d'anarchie n'a qu'à ouvrir la porte du changement démocratique", a-t-il affirmé. Pour sa participation aux élections législatives du 4 mai prochain, en tête de la liste d'Alger de l'Alliance du MSP, le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a clairement affiché l'ambition de gagner 15 sièges, soit 40% des voix dans la capitale. Lors de la présentation de la liste officielle de l'alliance MSP-FC, portant le n°26, en présence des structures électives des communes, M. Menasra a indiqué que "même si elle pourrait être confrontée à la volonté de l'administration ou de ceux qui planifient la fraude et manipulent les urnes, ainsi qu'aux ambitions des concurrents, notre ambition est celle des grands partis, car notre mouvement l'est aussi". Et de citer les atouts dont dispose sa liste, à commencer par le cadre organique que représente le MSP après son union avec le Front du changement, qui s'étend à différentes communes et régions de la wilaya d'Alger. "Nous comptons 26 ans d'activité légale, qui ont été précédés par 26 autres années dans la clandestinité", a-t-il affirmé. Selon lui, le succès repose également sur la compétitivité de la liste commune qui "dispose des compétences, des diplômes et de bonnes performances des élus locaux", dont "les mains sont propres", pour n'avoir "jamais été polluées ni par le sang des Algériens, ni par l'argent sale et encore moins par la fraude des élections et par des décisions arbitraires". Egalement, "notre ambition repose aussi sur la volonté du peuple au changement", a souligné Abdelmadjid Menasra, en affirmant que "ce n'est pas une fatalité pour l'Algérie que les partis numéro 1 et numéro 2 soient toujours désignés à l'avance". Car "ce n'est qu'après avoir pu exprimer son avis démocratiquement que le peuple déclinera tout appel de la rue ou incitation à la violence". Et "celui qui voudra combattre la violence, fermer la porte à toutes les formes d'anarchie et garantir l'indépendance du pays n'aura qu'à ouvrir la porte du changement démocratique", a-t-il affirmé. L'autre "atout" souligné par Abdelmadjid Menasra a trait à l'efficacité et à la détermination de ses militants à remporter les élections. Ces dernières, qui, a-t-il ajouté, offrent une occasion inespérée de réussite, parce qu'on est en présence d'"un parti déglingué" et "déstructuré", ainsi que d'un parti de l'administration qui ne dispose pas des militants, mais des fonctionnaires, allusion au FLN et au RND. Il en veut pour preuve l'aveu d'un cadre de ce dernier. D'ailleurs, "le contexte actuel ne permet ni fraude, ni statu quo, encore moins la persistance de la même majorité", a estimé le président du FC, qui clamera haut et fort : "Nous n'avons peur ni des concurrents ni de la fraude qui demeure notre principal ennemi. Nous lui ferons face grâce à la détermination de nos militants à surveiller les urnes, parce que nous ne comptons pas non plus sur la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise)." "Cette dernière ne peut être garante de la transparence des élections, car elle ne dispose pas des prérogatives nécessaires, même si elle dispose de la volonté de bien faire", a-t-il estimé. Au lieu de cela, M. Menasra a fait état de tractations avec d'autres partis pour garantir la régularité des prochaines élections. Enfin, en affirmant combattre l'autoritarisme et la fraude par la participation aux élections, Abdelmadjid Menasra dira respecter l'avis de ceux qui veulent les boycotter. "Celui qui veut boycotter est libre, nous ne jugeons pas les avis des gens, et nous n'accuserons pas les boycotteurs de trahison", conclut-il. Amar R.