La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a appelé à un vote massif et à un choix judicieux. Hier, elle a opté pour la ville de Bordj Bou-Arréridj pour débuter sa campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain. Pendant une heure environ, Louisa Hanoune est revenue sur plusieurs événements ayant marqué la scène nationale et internationale ces derniers jours, à commencer par rappeler à nouveau l'importance du scrutin, qu'elle a qualifié de décisif, d'important et de déterminant pour l'avenir de l'Algérie, en invitant les citoyens à voter massivement. Elle dira : "Nous participerons à cette échéance, afin de continuer à lutter pour la cause des travailleurs et contre la position des partis rentiers qui acquièrent les militants d'autres partis non sans puiser dans l'argent, afin de pouvoir régner en maîtres de la situation politique et financière du pays." Mme Hanoune est revenue également sur la crise profonde que vit le pays. La majorité de la population algérienne, selon elle, est touchée par la politique d'austérité mise en œuvre par le pouvoir en place et qui vise à enlever aux pauvres pour donner aux riches à travers notamment les différentes exonérations d'impôts pour cette dernière catégorie et des impositions hasardeuses pour la première tranche. La SG du PT a rappelé que cette crise est causée par les mauvais choix de ceux qui nous gouvernent et surtout après que le pouvoir a été partagé par la politique et les détenteurs de l'argent. "Cette spirale infernale (argent sale et pouvoir) qui s'installe dans le pays, qui en est responsable ?", a-t-elle tonné en pointant du doigt le circuit parallèle qui s'est incrusté dans le cercle du pouvoir. "Ce sont ces prédateurs qui sont en train d'inciter au soulèvement populaire", a-t-elle mis en garde. La secrétaire générale du Parti des travailleurs considère que certains ministres supposés au service du peuple ont failli à leur mission et, qu'à ce titre, des comptes devraient leur être demandés. Louisa Hanoune a remis sur le tapis les promesses du pouvoir quant à plusieurs points politiques, sociaux, culturels et économiques. "Le changement démocratique tant attendu n'a pas eu lieu, la relance économique a freiné et les acquis sociaux revus à la baisse", soutient-elle. Mme Hanoune a estimé que son parti a des solutions concrètes à la crise latente du logement, à celles de l'agriculture, de la culture, de la santé, et de l'industrie et qu'elle est en mesure de mettre fin aux disparités, qui minent la société. "En préférant les listes des candidats du Parti des travailleurs, les citoyens auront fait le bon choix car nos futurs représentants à l'APN seront sensibles à leurs préoccupations et sauront les servir", invitera Mme Hanoune. La SG du PT a énuméré plusieurs propositions pour sortir de la crise actuelle. Elle propose des solutions pour stopper le chômage et la corruption. Elle veut revenir aux acquis des ouvriers tels que la retraite anticipée, l'imposition selon le revenu, un impôt sur la fortune et surtout la nationalisation des capitaux illicites, l'enseignement obligatoire de tamazight dans les 48 wilayas du pays, augmenter les prérogatives de l'APN, la liberté de la presse, entre autres. Louisa Hanoune, avant de clore son discours, a lancé son slogan : "Dayen, dayen tura" (c'est fini, c'est fini maintenant). C. B.