Une spécialiste en communication, Mme Esma Zahzah, a été installée mercredi comme représentante du Forum des chefs d'entreprise (FCE) au Canada. Elle a été installée par le président du FCE, Ali Haddad, en présence de l'ambassadeur et du consul général d'Algérie ainsi que des représentants du Conseil de développement Canada-Algérie (CDCA) et des membres de la communauté algérienne à Montréal. M. Haddad dit vouloir asseoir son organisation en Amérique du Nord dans la perspective de développer les relations d'affaires entre les entreprises canadiennes et algériennes. Ce partenariat gagnant-gagnant ne peut se réaliser que par la contribution de la diplomatie économique à laquelle s'attelle justement le FCE, dit-il. Le patron des patrons a lancé un appel à la diaspora pour qu'elle s'implique davantage dans le développement économique de l'Algérie. "On peut, ensemble, conquérir l'Afrique", soutient Haddad. Celui-ci a signé un mémorandum d'entente avec le président du CDCA, M. Claude Courtemanche. Mme Zahzah, qui se dit honorée par sa nouvelle fonction, réaffirme sa volonté de mettre en œuvre des partenariats solides avec les entreprises canadiennes pour relancer la coopération algéro-canadienne dans les domaines économique et commerciale. Auparavant, une table-ronde a rassemblé un panel de chefs d'entreprise et d'universitaires sous le thème générique "la diaspora algérienne : un savoir-faire au service de l'Algérie". Taïeb Hafsi, professeur titulaire de management à HEC Montréal, a énuméré cinq registres auxquels la diaspora pourrait apporter sa contribution : le transfert de fonds, l'investissement, la main-d'œuvre qualifiée, l'expertise et le développement institutionnel. Sur ce dernier point, l'intervenant qui a souligné la difficulté de l'apprentissage de la démocratie reconnaît que l'Algérie a besoin justement d'"apprendre la démocratie". C'est pourquoi qu'il faut aller au-delà d'une simple direction dans un ministère dédiée à la communauté nationale à l'étranger, suggère-t-il. En matière de transfert de fonds, l'apport de la diaspora représente moins de 2 milliards de dollars, alors que nos voisins marocains rapportent plus de 7 milliards de dollars dans les caisses du Maroc, précise M, Hafsi. Sur ce point, Kacem Aït Yala, président du FCE-International, a l'ambition de multiplier par 10 l'apport de l'émigration en matière d'entrée de devises. De quoi couvrir le manque à gagner de la balance commerciale, selon lui. Y. A.