Il y a comme une brise marine qui souffle de la Salamandre sur la galerie "Ezzou'Art" et insuffle de la vie au "Pot de fleurs" qui fleurit de son feuillage, la verdure qu'"El-Harrach d'antan" n'a plus ! Ni d'ailleurs "L'arbre". Est-ce un air de nostalgie ? Sommes-nous tentés de croire ! Mais, pas du tout ! S'en défend l'artiste-peintre qui recrée ainsi les pâturages de l'ancien quartier de Maison-Carrée, que le béton a fanés à tout jamais. D'où ce désire de l'artiste de désobstruer le chemin de Dame "Nature, forme abstraite" afin de se frayer de l'espace de liberté, où galopent "Les chevaux" de "Glorieux chevaliers" qui avaient écrit l'épopée héroïque de la fantasia du terroir. Certes qu'il est aisé dans le verbe, mais pas du tout "Rêveur", l'artiste esquisse cet air de liberté pour "l'aigle", qui symbolise l'abolition de "L'esclavage", qu'il a modelé dans une figurine en bois. Du reste, le désir de liberté est présent sur toutes les toiles de l'artiste, à l'instar de "L'antique verdure de Birkhadem", où l'artiste pleure la disparition des "djenayene" (jardins) et le puits de la Servante, qui furent ensevelis sous le béton rampant qui a flétri la verte Mitidja. Lui ? C'est l'artiste-peintre Abbou Abdelkader Dadi, qui invite le curieux du "beau" à s'enquérir de l'existence pas tout le temps rose de "L'artiste" et de débattre également de "L'art et la culture" "Autour d'un thé". Placée sous le thème choisi : "Aux temps des tons d'art", ce pionnier de l'Ecole des beaux-arts d'Alger et natif de Mostaganem à plus d'un pinceau à son étendard, où il exhibe de son panier, un éventail de toiles qui datent de l'an de grâce de 1966, soit aux premières lueurs de l'indépendance. Riche d'un arc-en-ciel qu'il s'est façonné à la société des beaux-arts et lettres d'Alger, l'artiste s'en est allé téter l'art sur les ponts de l'antique Cirta, où il a accroché des toiles de l'expressionnisme, mais aussi de l'impressionnisme. La preuve ? Le Dadi s'enorgueillit d'avoir à son "Hit-parade", une visibilité picturale qu'il a acquise dans le mode expressif. Outre cela, la femme n'est pas en reste sur les fresques de l'artiste, où l'innocente Fillette gambade pour rattraper et libérer un jour ou l'autre, son aînée prise dans "Le labyrinthe" de l'infâme code de l'infamie ou de la famille, pour qu'elle soit enfin cette "Mouna Louisa d'Algérie". Alors, et plutôt que d'énumérer entre les guillemets les titres de la collection muséale de l'exposition sous le label du Dadi, le mieux est d'y aller, histoire de se réconcilier avec l'art dans toute sa splendeur à "Ezzou'Art...Galerie", où l'artiste vous attend jusqu'au 27 avril. Louhal Nourreddine