« Vision au féminin», tel est le nom choisi pour l'exposition collective de jeunes artistes qui se tient, en ces jours, dans un des locaux de l'association féminine AFEPEC. A noter que le local dans lequel se déroule cette «expo» a été aménagé, autant que faire se peut, en une véritable galerie d'art. Une galerie donc de plus pour une ville qui en compte, hélas, à peine une poignée. C'est sous la direction artistique de «Graphik box» que ce nouvel espace de culture est né et le nom qui a été choisi est: «Ouarda», qui signifie, en arabe «fleur» Sauf que si on creuse un petit peu, on peut y lire : «Où art da?», qui veut littéralement dire : «où l'art mène ?», et cela si on prend en compte le fait que la traduction du da, dans la variété algérienne de l'arabe, signifie: «mener». Parrainée par la grande artiste peintre Leila Ferhat, «Vision au féminin» comprend l'exposition d'œuvres de cinq jeunes artistes, tous plus talentueux les uns que les autres. En plus de l'exposition de deux toiles de Leila Ferhat, artiste connue et reconnue par le milieu professionnel et ayant déjà exposée ses œuvres un peu partout à travers le monde; les cinq autres artistes qui ont été à l'honneur sont tous, ou pour la plupart, au début de leur carrière: Hadjiat Souhila, à titre d'exemple, s'est inscrite aux Beaux Arts, en 2006, où elle a déjà obtenu son C.E.A.G (Certificat d'enseignement en Art général). Elle expose ses œuvres depuis 2007, ci et là, dans la ville d'Oran. Bouati Nawel est, elle, également, une artiste issue de l'école des Beaux Arts, mais dans la spécialité «sculpture»; elle participe, là, à sa première exposition collective. Kebbati Amina est pour sa part une artiste peintre plasticienne. Professeur en langue et littérature arabe jusqu'en 2002, afin d'assouvir au mieux son passe-temps préféré, à savoir la peinture, elle a intégré l'école des Beaux Arts d'Oran, en tant que candidate libre et s'y est, tout de suite, plue. Quant à Lakhdari Malika, c'est à l'âge de 16 ans qu'elle s'est mise à peindre. Autodidacte dans un premier temps, elle a suivi par la suite la formation des Beaux Arts. Ses toiles sont réalisées par la peinture à l'huile, quant à son style, il comprend essentiellement l'expressionnisme abstrait et le dessin conceptuel. Enfin, Bendaho Rafik, seul artiste masculin présent dans cette exposition collective, est, lui, un artiste peintre, décorateur d'intérieur, illustrateur de livres de jeunesse et animateur d'ateliers d'expression artistique. Ayant intégré l'école des Beaux Arts en 2003, il en sort avec son C.E.A.G à la clé. L'œuvre qu'il expose dans «Vision au féminin» est extraite de son exposition individuelle d'il y a quelques jours, qu'il avait faite dans cette même galerie, intitulée : «Terre d'Afrique». Par ailleurs, notons qu'en ce même lundi où a eu lieu le vernissage, quelques heures auparavant s'est tenu, toujours dans le cadre du programme culturel pour la célébration de la journée de la femme, un monologue intitulée: «Pourquoi pas toi ?» du jeune comédien Younès Merabet, dans la petite salle des spectacles du Centre culturel français. Par ce monologue, l'artiste a voulu faire rire aux larmes l'assistance en abordant le thème de la situation de la femme, et les rapports «amours-haines» qu'entretiennent hommes et femmes dans une société telle que la nôtre. Il est aussi à noter que ce «stand-up» a été précédé d'une représentation musicale du groupe «Darkness».