L'incivisme des électeurs, couplé au manque de respect des procédures des candidats aux législatives du 4 mai prochain, grève considérablement les budgets des communes. Selon des présidents d'APC, les affiches électorales arrachées ou les panneaux détruits par les citoyens sont automatiquement remplacés sur les sites de la collectivité locale concernée. L'affichage anarchique des affiches électorales, du fait de candidats qui les placardent sur les murs, les panneaux publicitaires, les portails, les poteaux électriques ou de câbles téléphoniques..., cause aussi un préjudice financier à la municipalité. Les APC engagent, en effet, du personnel et une logistique pour procéder à l'arrachage des affiches qui sont collées là où elles ne doivent pas l'être. L'opération a un coût qui réduit les ressources financières des communes en temps de rigueur budgétaire. Pourtant, jusqu'alors, la Haute instance indépendante de surveillance des élections, présidée par l'ancien ministre Abdelouahab Derbal, n'a pas – ou très peu – interpellé les partis politiques et les candidats indépendants engagés dans la course électorale qui se rendent coupables de ces types de dépassement.