Les piétons se bousculent au coude-à-coude sur le peu d'espace que leur laisse l'échafaudage sur le trottoir de la rue Didouche-Mourad. En effet, pendant que les uns rasent les devantures de magasins, d'autres zigzaguent sous l'assemblage métallique, au péril qu'"une" tuile ne leur tombe sur la tête. Pis, d'autres n'hésitent pas à braver le danger du trafic automobile et choisissent de se mêler aux automobilistes, notamment dans le sens Didouche-Mourad vers la Grande-Poste. C'en est ainsi tout le temps depuis que l'enfilade d'immeubles s'était "hérissée" de métal à partir de l'édifice 69 A jusqu'aux bâtiments 75 B et 75 bis, soit à la limite des vestiges du "Monoprix" de l'ancienne rue Michelet. Et lorsque les uns et les autres s'en sortent indemnes de la traversée de l'échafaudage et de "l'enfer mécanique", ils doivent faire aussitôt attention à ne pas tomber dans les fouilles creusées juste à proximité des immeubles 75 bis et 75 B recouverts d'une aléatoire planche en bois. Certes, il faut exécuter à terme les travaux de consolidation d'immeubles, pour peu que cela n'ait pas d'impact négatif sur les riverains et les tenanciers de locaux commerciaux. Sinon, à l'heure qu'il est, le trottoir a tout l'air d'un champ de pommes de terre tout retourné, et l'essentiel des résidus de matériaux de construction et de poussière s'en va directement dans la cage d'escalier et les balcons. Il est vrai que l'organisation rationnelle de chantiers n'est pas le fort de nos maçons. S'il en est une preuve, celle-ci est illustrée dans le fait que les résidents vivent les volets clos, et ceci n'est pas agréable. Louhal Noureddine