Cet édifice fait partie de ces vestiges et monuments historiques de la capitale à visiter absolument, aussi bien pour le touriste étranger que pour les amateurs d'histoire, de culture et de beauté architecturale. Le Palais de Raïs d'Alger, plus connu sous le nom de Bastion 23, fait partie de ces vestiges et monuments historiques de la capitale à visiter absolument, aussi bien pour le touriste étranger que pour les amateurs d'histoire, de culture et de beauté architecturale. Un détour par ce lieu féerique s'impose donc en cette période printanière, estivale, puis ramadhanesque qui s'annonce et se prépare amoureusement par une petite équipe chevronnée et dynamique, dirigée par Boualem Belacheheb, un homme complètement impliqué dans l'action culturelle et qui est soucieux de faire de ce lieu une destination culturelle et touristique privilégiée. L'histoire a fait que ce vestige soit "l'un des derniers témoins qui attestent physiquement du prolongement de la Médina d'El-Djazaïr (Casbah) vers la mer, à l'époque ottomane jusqu'au XIXe siècle" et l'actualité en a fait depuis quelques années, après sa restauration, le "Centre des arts et de la culture", une manière de le rendre accessible au public, de faire de ce genre de lieu un espace culturel par excellence et un site touristique qui draine du monde aussi bien autour du bâti lui-même et de l'histoire qu'il véhicule, que pour les diverses manifestations culturelles qu'il abrite tout au long de l'année. Interrogés, certains visiteurs souhaiteraient trouver en permanence un guide qui leur expliquerait ces lieux et leur histoire. Ainsi, jusqu'au 15 mai, l'artiste plasticienne algérienne Djahida Houadef, qui n'est plus à présenter, expose au sein de ce Bastion, au niveau du Palais 17, une belle palette de tableaux sous le slogan "Mon Uni-Vert". C'est l'exposition de tout un univers où Une panoplie d'essences rares s'associe à la Mue du lézard pour donner naissance à une Croissance tramée qui va s'élever vers un Pinacle en flammes» pour revenir vers ce Retour aux signes simples et évidents que le visiteur aura plaisir à voir. Le ton est donné à un beau vert qui s'exprime partout et qui symbolise aussi bien la nature et la verdure, que le paradis et la spiritualité. À ce sujet, l'artiste révèle : "Mon village m'a appris à aimer la nature, à regarder de près tout ce qui vit et respire, à comprendre la nature des choses, à contempler leurs formes, leurs couleurs, leurs textures, à apprécier l'ensemble de leurs constitutions, à rester des heures et des heures en méditation devant cette beauté divine. Dieu nous a donné cet éclat naturel pour nourrir notre esprit et colorer notre cœur. Vivre en symbiose et en respect avec la terre et tout ce qu'elle contient comme végétal, animal, air et lumière, ne pourra que renforcer notre âme ; l'apaiser et l'assoupir pour continuer les actions des autres, prendre la relève et vivre avec nos semblables." Une autre belle manifestation, qui s'étalera, elle, jusqu'au 29 septembre, a lieu aussi en ce moment au Palais des Raïs : une exposition-évènement qui donne à voir, au grand plaisir des amoureux de la verdure à ciel ouvert, de nombreux et magnifiques tableaux – inédits et copies de maîtres – de prestigieux jardins d'Alger. Cette manifestation se veut une manière d'aborder le jardin comme patrimoine culturel, par-delà le fait qu'il soit simple espace de détente et de loisir. Les divers tableaux s'accompagnent d'un brin d'histoire et parfois d'objets de rappel, qui témoignent d'une richesse touristique insoupçonnable dont il est grand temps de s'intéresser, à travers le tourisme, ce volet important de notre économie future, où la culture a une grande part de responsabilité, ses hommes et ses femmes en étant les garants... Samira Bendris-Oulebsir