Las d'attendre une réaction des autorités locales aux agressions qui empoisonnent l'oued, l'association écologique El-Manara a décidé de faire appel au ministre des Ressources en eau et de l'Environnement pour qu'il prenne les mesures nécessaires afin d'éviter un désastre écologique. C'est un énième cri de détresse qui est lancé par une association écologique locale et par tous les amoureux de la nature pour sauver l'oued Cherka, qui se trouve à 3 km à l'est de la ville de Collo et qui est réputé pour être très poissonneux. Las d'attendre une réaction des autorités locales aux agressions qui empoisonnent l'oued, l'association écologique El-Manara a décidé de faire appel au ministre des Ressources en eau et de l'Environnement pour qu'il prenne les mesures nécessaires afin d'éviter un désastre écologique. L'oued Cherka est long de 10 km, d'une largeur variant en 10 et 20 m, d'un tirant d'eau d'une moyenne de 5 m et qui prend sa source des hauteurs du massif de Collo en traversant des terres fertiles dont la plaine de Taleza avec une embouchure sur la plage. Sur les deux berges de l'oued se succèdent des roseaux, des arbres comme le peuplier, le frêne, des lierres, des ronciers et d'autres essences qui font de ces endroits une riche variété florale. C'est d'ailleurs la fermeture de cette embouchure à cause d'une mauvaise étude de placement de buses de drainage des eaux hors du lit de l'oued suite à la réalisation d'un petit pont traversant la rivière, au mois de juin passé, qui pose problème. Les buses surélevées et au mauvais endroit ont bouché l'embouchure qui donne sur la plage. Cet oued est considéré par cette association comme un poumon d'oxygène alors que la stagnation des eaux de la lagune a pris au piège les poissons comme le mulet, le barbeau, le bar, l'anguille, des amphibiens comme la tortue et aussi les serpents et la loutre. C'est aussi un lieu de nidation pour les poules d'eau, des oiseaux passereaux, des tourterelles migratrices, martins pêcheurs, des hérons cendrés et des espèces entomologiques comme les libellules de différentes couleurs. Un véritable trésor écologique pour notre écosystème. Les pluies torrentielles du mois de décembre ont provoqué l'inondation des vergers et même des habitations, conduisant les autorités locales à ouvrir une brèche en défonçant une partie de la route nouvellement construite. Mais dernièrement, ce tronçon routier a été réhabilité sans trouver de solution au drainage des eaux. Dès lors, cet oued se trouve derechef sans embouchure et sa biomasse de nouveau prise au piège. Les autres fléaux qui aggravent la situation écologique sont les déversements sauvages de déchets divers le long du lit. Des entreprises de bâtiment ne se gênent pas de déverser du béton et d'autres déchets dans cet oued en dépit des panneaux d'interdiction se trouvant le long de la rivière. Cet oued est devenu un grand réceptacle de divers rejets des huiles usagées, ordures ménagères et des déchets béton et de gravats. L'association écologique El-Manara ainsi que des défenseurs de notre écosystème lancent donc un appel à la tutelle pour sauver ce lieu prisé par les pêcheurs, et aussi, mettre fin aux agressions qu'il subit par des gens insouciants et avides de gain facile. À signaler qu'à plusieurs reprises, des poissons sont morts en grande quantité à cause de la pollution de l'eau. Ainsi, les membres de cette association qui sont des bénévoles se démènent depuis des années pour préserver l'environnement des agressions diverses alors que ceux qui sont payés pour ce travail observent une inertie inquiétante voire très préjudiciable pour le cadre de vie des citoyens.