L'audition devant la commission de discipline de la Fédération française de football (FFF) de Fabien Barthez, accusé d'avoir insulté et craché sur l'arbitre lors d'un match amical à Casablanca, mi-février, a été reportée à la demande du gardien de Marseille, a annoncé lundi la FFF. “Nous avons reçu le courrier de M. Barthez et nous avons accepté sa demande de report” de l'audition, initialement prévue jeudi, a expliqué la FFF. D'un point de vue réglementaire, “l'audition du gardien de l'équipe de France doit avoir lieu avant le 27 avril”, a-t-elle néanmoins précisé. De source proche du dossier, on évoque le jeudi 21 avril comme nouvelle date possible pour cette audition. Reçu fin février en provenance de la Fédération marocaine, le dossier Barthez a ensuite été transmis début mars par le bureau du Conseil fédéral de la FFF à la commission de discipline, pour instruction. Fabien Barthez (33 ans, 75 sélections) est accusé d'avoir insulté et craché sur l'arbitre international Abdellah El-Achiri, à la fin du match amical Wydad-Olympique de Marseille, arrêté à la 80e minute et qui n'a jamais repris, le 12 février dernier à Casablanca. Au cours des échauffourées au stade Mohammed-V, des joueurs des deux camps s'étaient affrontés, avant que les Marseillais ne quittent unilatéralement le terrain, en signe de protestation contre le jeu musclé de leurs adversaires. Cette décision de Marseille et le geste de Barthez avaient été vivement dénoncés par les milieux sportifs marocains et dans la presse. Le 24 mars, durant un rassemblement de l'équipe de France au Centre technique national de Clairefontaine (région parisienne), le gardien de l'Olympique de Marseille, qui a annoncé son intention de mettre fin à sa carrière en 2006, avait affirmé ne pas être “du tout perturbé” par cette affaire et ne pas craindre une lourde sanction. “Cela fait partie du métier. Moi, je sais (ce qui s'est passé). Je ne me sens pas coupable”, avait-il clamé, avant d'ajouter sur les ondes de RFI : “Même si je risque un an de suspension, c'est rien ! (...). Si c'est la fin, on partira à la retraite, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?”