Des médecins et aides-soignants solidaires avec leur responsable ont exprimé leur "incompréhension" vis-à-vis de cette décision, laquelle serait d'après eux un "acte de vengeance" de la part de certaines parties qu'ils n'ont pas souhaité nommer, mais qui sont, selon leurs propos, "connues de tous". Le personnel médical et paramédical relevant de l'EPSP (établissement public de santé de proximité) de Sour El-Ghozlane (sud de Bouira) a organisé hier un sit-in de soutien à leur directeur qui vient d'être relevé de ses fonctions. Ainsi, les syndicalistes affiliés à l'UGTA (Union générale des travailleurs algériens) dénoncent une décision "arbitraire et injuste" à l'égard de leur responsable, tout en demandant l'annulation pure et simple de cette décision. "Notre action vise à apporter notre soutien indéfectible à notre directeur qui a su en seulement une année redresser la barre de notre établissement", indiquera le coordinateur syndical de l'UGTA à l'échelle de l'EPSP de Sour El-Ghozlane. Pour lui, le désormais ex-directeur de cet établissement est "victime d'une machination", ayant pour objectif selon lui de "restaurer les anciennes pratiques" qui avaient lieu au sein de cette structure. Il ajoutera que la notification comporte d'après ses dires "plusieurs anomalies, notamment des approximations dans la numérotation". D'autres médecins et aides-soignants solidaires avec leur responsable ont exprimé leur "incompréhension" vis-à-vis de cette décision, laquelle serait d'après eux un "acte de vengeance" de la part de certaines parties qu'ils n'ont pas souhaité nommer, mais qui sont, selon leurs propos, "connues de tous". De son côté, le directeur de la santé et la population (DSP) de Bouira nie catégoriquement ces accusations, en estimant que c'est une décision "normale" comme il y en a des centaines dans toutes les administrations. Pour ce responsable, le directeur de l'EPSP de Sour El-Ghozlane a été relevé de ses fonctions par une note en bonne et due forme émanant du ministère de tutelle, tout en soulignant le fait qu'elle a été prise suite à plusieurs rapports d'enquête sur la gestion de cette structure de santé publique. Pour rappel, le 16 décembre 2016, le ministre de la Santé, de la Population et la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, avait ordonné la mise en place d'une commission d'enquête ministérielle sur les "dysfonctionnements" enregistrés dans cet EPSP. "J'ai constaté une certaine instabilité et beaucoup d'anomalies dans ce centre et je veux que toute la lumière soit faite", avait-il indiqué. Il semble que l'éviction du directeur soit la suite logique des rapports de cette commission, qui sont, selon des sources sûres, "accablants" à l'encontre de ce responsable. RAMDANE B.