Àla faveur des soirées du mois de Ramadhan, le directeur et le responsable de l'établissement présentaient, avant-hier à la presse, la programmation de ce mois sacré marquée toutefois par l'absence du genre berbère. L'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh accueillait, mardi, sa deuxième conférence officielle depuis son ouverture en juillet 2016, autour de sa programmation dédiée au mois de Ramadhan, et à laquelle ont pris part le directeur général, Noureddine Saoudi, et Aïssa Rahmaoui, responsable des ensembles andalous et commissaire de Festivalgérie. À partir du 31 mai et jusqu'au 22 juin, le public aura rendez-vous avec quelques grands noms du chaâbi, comme Chaou, du ksentini comme Salim Fergani ou encore la musique du Sud avec la troupe de Choghli, durant onze soirées thématiques. Le directeur général de l'établissement soulignera à ce sujet : "Nous avons voulu mettre en avant, durant le mois de Ramadhan, tous les genres musicaux et artistiques algériens. On veut aussi que ce rendez-vous soit le modèle d'autres programmes que nous envisageons d'organiser dans cet opéra, notamment pour la création artistique." Concernant l'absence de la musique berbère du programme, M. Rahmaoui dira : "Le programme devait initialement être plus fourni que ça, et tous les styles musicaux algériens devaient y prendre part. Mais en chemin, deux problèmes sont apparus, le financement et les moyens techniques de l'opéra." Et de poursuivre : "Aït Menguellet devait participer à ces soirées accompagné par notre orchestre symphonique. Mais par manque de temps et de préparation, il était impossible que tout cela se fasse pour le Ramadhan. Toutefois, nous sommes en contact avec le chanteur pour deux concerts qui auront lieu en juillet ou à la prochaine rentrée sociale." Pour Saoudi, cette absence serait due à des changements de dernière minute : "Bien entendu, nous avons voulu diversifier les soirées, il y a eu des artistes que nous avons contactés mais certains s'étaient excusés et se sont désistés au dernier moment." La soirée âssimi, intitulée "Wast eddar", qui sera animée mercredi 7 juin par Réda Doumaz, Abderrahmane El-Kobi et Chaou, marque, selon Saoudi, "un équilibre entre les différents genres musicaux de la capitale, qui commencent d'ailleurs à disparaître et que nous voulons préserver". Par ailleurs, l'humour sera aussi au rendez-vous de ce mois, avec "Le festival du rire", ficelé à "80%" selon le responsable de l'établissement, qui prendra place entre le 9 et le 17 juin et sera animé par l'humoriste belge d'origine algérienne, Nawell Madani. À noter qu'entre autres de ces soirées, "Sawt wa kaman", dans le genre malouf, sera animée par Hamdi Bennani, mercredi 31 mai à partir de 22h, la troupe de melhoun El-Ferda quant à elle présentera "Kaadat Kenadsa" le 3 juin, tandis que "Mélodies du Tassili" sera animée par l'artiste référence de la musique targuie, Choghli, qui sera accompagné de sa troupe le 5 du mois prochain. S'agissant des billets, ils seront disponibles au niveau même de l'opéra à partir de 500 DA, ont indiqué les responsables. Yasmine Azzouz