Une vingtaine d'ensembles musicaux, représentant dix pays, sont annoncés au 11e Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes, «Festivalgérie» prévu du 20 au 25 décembre à l'Opéra d'Alger, Boualem-Bessaïh, a indiqué Aïssa Rahmaoui, commissaire du Festival lors d'une conférence de presse animée, hier au forum d'El-Moudjahid à Alger. Une dizaine d'orchestres algériens de musique andalouse prennent part à cette édition qui sera dédié à notre grand défunt et le grand maître du malouf, El-Hadj Mohamed Tahar Fergani dont Amel Brahim Djelloul et l'Ensemble «Amedyaz», la troupe «Anadel El Djazair», l'ensemble régional d'Alger ou encore l'ensemble national de musique andalouse, a-t-il ajouté, soulignant que la soirée inaugurale de ce 11e «Festivalgérie» sera animée par la chanteuse andalouse Meriem Benallal qui se partagera la scène avec l'ensemble Amedyaz et la troupe «Ksel Baktagir» de Turquie. Alors que la soirée de clôture le 25 décembre sera animée par l'ensemble national de musique andalouse accompagné d'une pléiade d'artistes à l'instar de Salim Fergani, Nourredine Saoudi et Brahim Hadj Kacem. Les échanges musicaux sont, en effet à l'honneur de cette édition qui devra présenter au public un trio algéro-japonais, l'ensemble «Les deux rives» (Angleterre, Italie et Algérie) ainsi que l'ensemble national de musique andalouse réunissant les trois écoles andalouses algériennes. La musique andalouse tunisienne est, aussi représentée par Abdallah Dhaouadi et son orchestre, alors que l'école marocaine sera portée par la voix du chanteur Abderrahim Abdelmoumen. Outre le patrimoine musical classique du Maghreb, les musiques anciennes d'Irak sont proposées au public par l'ensemble Omar Zeyad. L'Azerbaïdjan et la France prennent part au festival avec l'«ensembleButa» et la compagnie «OutreMesure», respectivement et l'ensemble régional d'Alger devra présenter son nouvel orchestre junior lors de la soirée de clôture. 2e édition du symposium sur le Qanun Parallèlement aux spectacles, a-t-il ajouté un symposium international sur le Qanun, un instrument à cordes, répandu au Moyen-Orient et en Asie mineure, et remontant aux temps les plus anciens sera organisé : «Une occasion pour nos jeunes musiciens de bénéficier d'une formation d'un niveau professionnel», a tenu a préciser M. Rahmaoui, affirmant que ce symposium connaîtra la participation de 22 étudiants algériens. Outre les soirées artistiques, une exposition dédiée aux associations en vue de mettre en exergue leur parcours, leurs produits et leurs acquisitions. Une série d'hommages seront également au programme envers notamment des maîtres de la musique ancestrale, en l'occurrence de Boukli Hacene Salah, Mamed Benchaouche, Brahim Beldjrab, Hadj Moulay Benkrizi et Kamel Belkhoudja. Mettant l'accent sur le budget alloué à cet événement incontournable dédié à la musique andalouse et des musiques anciennes, M. Rahmaoui à précisé que vu les difficiles circonstances économiques notamment les restrictions budgétaires, le commissariat du Festival et en conformité avec les orientations du ministre de la Culture a choisi de promouvoir le partenariat avec des sociétés publiques et privées afin d'asseoir une contribution multidimensionnelle et d'assurer à cet effet la bonne réussite de cet évènement culturel et international. Et il n'a pas manqué, à ce titre, d'affirmer que ce festival est devant un véritable défi. «Il doit exister sans moyen et sans ressources mais il doit continuer et exister grâce à la volonté de ses agents et de ses responsables avec comme objectif majeur, la pérennisation de notre patrimoine ancestral», a-t-il encore ajouté. «Cette édition s'inscrit cette année dans un nouveau contexte un peu différent par rapport aux éditions précédentes du point de vue de l'espace de présentations de spectacles, cette année 2016 a connu la réception de l'Opéra d'Alger «Boualem Bessaih» qui va certainement insuffler une nouvelle dynamique à ce festival», a-t-il fait par ailleurs remarquer.