À une semaine de la tenue de l'assemblée générale des actionnaires de la société sportive qui gère l'équipe professionnelle du Mouloudia d'Oran, aucun candidat convaincant n'a ouvertement annoncé sa disponibilité à succéder au président Belhadj Ahmed, démissionnaire. Les opposants au dernier nommé, représentés par le quatuor Belabbès-Djebbari-Mehiaoui-Abdelilah, n'a pas encore trouvé un performant cheval de course sur lequel miser. Mesurant parfaitement son impopularité record auprès du public mouloudéen, plus particulièrement des ultras et proches du club, Youssef Djebbari n'imagine pas une seule seconde se porter candidat. Une telle démarche serait suicidaire de sa part et l'embarquerait dans une guerre perdue d'avance contre les supporters du club. Pour sa part, Tayeb Mehiaoui vient de démontrer, de la plus élémentaire des manières, son incapacité à gérer une association sportive d'une telle dimension. Son cuisant échec à la tête du CSA-MCO, symbolisé par l'humiliante rétrogradation de l'équipe de handball, en dit d'ailleurs long sur son profil inadéquat avec les exigences actuelles du football professionnel. Ne disposant pas des moyens financiers de ses deux compères Djebbari et Mehiaoui, l'instigateur de ce putsch contre Baba, l'ex-international et actionnaire Hafid Belabbès n'a, de son côté, pas encore répondu de manière concrète au défi que lui a lancé le président démissionnaire du MCO, à savoir "ramener un président halal !". Quant à Larbi Abdelilah, son expérience traumatisante à la tête du club le dissuade, plus que tout autre prétendant, à faire un pas de plus en direction du fauteuil de président. Même ceux dont les noms sont évoqués depuis plus d'une semaine dans les coulisses mouloudéennes savent pertinemment qu'ils jouent simplement le rôle de lièvres, bons seulement à chauffer l'ambiance et à entretenir l'espoir d'une arrivée triomphante du candidat attendu. Un candidat qui n'est, toutefois, toujours pas arrivé, prouvant, si besoin l'est encore, que même réunis sous la même bannière de l'opposition, Youssef Djebbari, Tayeb Mehiaoui, Larbi Abdelilah et Hafid Belabbès demeurent incapables de remplacer Belhadj Ahmed. Ne le sachant que trop bien, le dernier nommé pourrait bien enfoncer encore le clou et jeter ses opposants en pâture aux supporters s'il maintenait sa démission et continuait à défier cette opposition abstraite de lui trouver un successeur capable de subvenir, à lui tout seul, aux besoins d'un club comme le Mouloudia d'Oran. Rachid BELARBI