C'est un véritable cri de détresse que vient de lancer le président de l'association locale pour la protection des consommateurs, Bassi Tagueda, qui met en garde contre la répercussions que pourrait avoir cette situation sur la santé de la population. L'épisode des délestages abusifs intervient en plein mois de Ramadhan à In Guezzam, au grand dam des habitants qui souffrent, depuis plus d'une semaine, des coupures d'électricité récurrentes sous une chaleur intenable. C'est un véritable cri de détresse que vient de lancer le président de l'association locale pour la protection des consommateurs, Bassi Tagueda, qui met en garde contre la répercussions que pourrait avoir cette situation greffée à un climat déjà caniculaire sur la santé de la population de cette collectivité de l'extrême Sud. "Nous avons saisi l'ensemble des autorités locales pour résoudre ce problème. En vain. La situation s'aggrave de plus en plus en l'absence d'une prise en charge réelle de la part des services compétents. La donne risque d'empirer davantage avec l'intensification des opérations de coupures d'électricité opérées à l'encontre des mauvais payeurs. Céans, le jeûne devient un péché véniel, eu égard à la chaleur qui s'abat sur la région", s'inquiète M. Tagueda en dressant un tableau peu reluisant des souffrances qui affectent le quotidien des habitants de cette nouvelle wilaya déléguée qui manque de beaucoup de commodités pour une vie meilleure. L'indigence extrême dans cette collectivité a été bien décrite sur les réseaux sociaux par les activistes ayant arrêté un constat on ne peut plus alarmant d'une population paupérisée tant les subventions alimentaires accordées par l'Etat sont "détournées et acheminées hors de nos frontières au vu et au su de tout le monde". Les tonnes de farine, de semoule et de sucre destinées à l'alimentation des commerces n'existent, a-t-on appris d'une source bien informée, que sur papier en l'absence de contrôle dans cette municipalité où le pain amélioré est devenu un luxe. Bassi Tagueda n'a pas manqué de soulever les problèmes rencontrés par les malades de cette localité affiliés à la Cnas et les mesures bureaucratiques auxquelles sont confrontés les assurés, notamment les malades chroniques, qui se trouvent dans l'extrême obligation de se déplacer jusqu'à Tamanrasset pour s'approvisionner en médicaments. Et pour cause : le système du tiers payant ne fonctionne pas dans les deux pharmacies exerçant à In Guezzam. Les malades parcourent 800 km aller-retour pour utiliser leur carte Chifa et, du coup, bénéficier des avantages du tiers payant pour l'acquisition des médicaments prescrits pour eux ou pour leurs ayants droit. "Malgré les instructions portant amélioration du service public et rapprochement de l'administration du citoyen, les malades souffrent toujours le martyre à In Guezzam", s'indigne M. Tagueda, qui a préconisé de créer une antenne locale de la Cnas pour en finir avec ce problème. Pour de plus amples informations sur les mesures devant être prises par les autorités locales, nous avons essayé de contacter le wali délégué d'In Guezzam, Ahmed Yahia. Cependant, on a appris qu'il était "en mission à Tamanrasset". Pour ce qui est du problème de délestage, on a indiqué à la Direction de distribution de l'électricité et du gaz de Tamanrasset que le problème relève de "la centrale de production". RABAH KARECHE