Si le défenseur axial de l'Olympique de Médéa, Nabil Sadou, a fini par racheter sa lettre de libération à, paraît-il, sept millions de dinars pour signer un contrat de deux ans au profit de la JSK et constituer ainsi la seconde recrue de la formation kabyle après le défenseur latéral gauche de l'US Chaouïa, Lyès Chetti, et ce, en attendant la confirmation de l'avant-centre de l'US Biskra Youcef Djabout qui était attendu hier soir ou au plus tard ce matin à Tizi Ouzou pour négocier les derniers détails de son transfert à la JSK. Les deux plus grandes préoccupations des dirigeants kabyles, à l'heure actuelle, résident certainement dans la composante du futur staff technique de l'équipe-fanion mais aussi dans la prolongation du contrat de leur buteur attitré, en l'occurrence, Mohamed El-Hadi Boulaouidat qui est en fin de bail mais qui est convoité par de grosses cylindrées de Ligue 1 à l'image du MCA, de l'USMA, de l'ESS et du CSC. Si la gestion de la barre technique n'a pas été encore réglée puisque le président Hannachi attend le retour des Lieux saints de l'islam des deux techniciens Mourad Rahmouni et Fawzi Moussouni, prévu pour demain vendredi, pour voir plus clair dans cette affaire, il n'en demeure pas moins que, selon quelques indiscrétions, la direction du club kabyle est en contacts avancés avec un entraîneur étranger pour tenir le gouvernail en étroite collaboration avec le tandem Rahmouni-Moussouni. Le problème est de savoir si les deux techniciens kabyles, qui ont eu le grand mérite de sauver le club de la relégation cette année et qui ont le soutien indéfectible du comité des supporters kabyles, accepteront un tel deal, ce qui n'est pas sûr dans la mesure où Fawzi Moussouni a déjà rué dans les brancards en refusant carrément de travailler sous la coupe d'un nouvel entraîneur. Cela dit, le président Hannachi ne désespère pas de les convaincre d'accepter cette nouvelle donne et nous serons, certainement, mieux éclairés à ce sujet dès ce weekend. L'autre dossier brûlant des dirigeants kabyles réside dans la reconduction de leur avant-centre habituel et buteur attitré Boulaouidat dont le contrat expire ce 15 juillet alors qu'il est de plus en plus courtisé par de nombreux clubs très huppés et ce, eu égard à sa cote qui a grimpé en flèche grâce à son retour en force affiché lors de la phase retour du championnat. En fait, le cas de Boulaouidat prête réellement à rire lorsqu'on rappellera qu'il a failli être limogé par la direction de la JSK en même temps que l'autre attaquant Abdelmalek Ziaya en octobre dernier après que la JSK a été tenue en échec par le MO Béjaïa au stade du 1er-Novembre alors que le championnat n'était qu'à sa 7e journée ! Et l'infortuné Boulaouidat, tout comme Ziaya, n'a dû son salut qu'à la solidarité de ses coéquipiers qui ont pesé de tout leur poids pour éviter un gros dérapage de la part de la direction du club kabyle. Et l'avenir aura finalement donné raison à Boulaouidat et à tous ses coéquipiers puisque l'ancien baroudeur de l'Olympique de Médéa s'est brillamment ressaisi, cette saison, en cours de parcours pour inscrire une bonne quinzaine de buts cumulés en championnat et en Coupe d'Algérie mais aussi en Coupe de la CAF. Voilà comment un joueur maudit et accablé par ses dirigeants en début de championnat, se trouve royalement courtisé en fin de saison comme il ne l'a jamais été durant toute sa carrière. "Certes, j'accorde la priorité à mon club la JSK mais les dirigeants kabyles doivent me juger à ma juste valeur car en tant que footballeur professionnel, c'est mon droit le plus absolu de gérer mon avenir." J'avoue que "plusieurs clubs de Ligue 1 s'intéressent à moi et ont déjà pris attache avec mon manager pour m'engager", dira Boulaouidat qui profite de vacances bien méritées après une saison de folie et qui semble avoir donné carte blanche à son manager pour monnayer aisément son talent et se dédouaner, en fait, pour un changement de cap qui se dessine à l'horizon à moins que le président Hannachi ne consente à sortir son chéquier pour s'aligner sur la surenchère habituelle du mercato estival dont le mercure ne cesse de grimper en ces jours de grosse canicule. Et tant pis pour les petites bourses ! Mohamed HAOUCHINE