Le 55e anniversaire de la Fête de l'Indépendance et de la Jeunesse a été marqué, cette année, par la diversification des festivités. Ainsi, les pouvoirs publics ont tenu à marquer cette journée à travers plusieurs wilayas du pays. À Alger, plus de 6 000 participants ont pris part, hier, à une parade organisée à l'occasion. Elle a retracé les pans de l'histoire, la mémoire du peuple algérien et ses sacrifices pour arracher son indépendance le 5 Juillet 1962. Elle s'est déroulée en présence des membres du gouvernement dont le ministre de l'Intérieur, le wali d'Alger et la plupart des ambassadeurs et représentants du corps diplomatique accrédités à Alger, ainsi que d'autres personnalités historiques et nationales. Les participants ont exposé des photos reflétant la diversité du patrimoine culturel algérien à travers des troupes de fantasia et des groupes folkloriques venus de différentes régions du pays. Même topo à Bouira où un défilé grandiose a eu lieu. En effet, la ville de Bouira a abrité cette activité dont le coup d'envoi a été donné, par le wali, la veille du 5 Juillet à 18h. Plus de 20 000 personnes entre hommes, femmes et enfants se sont massées sur les 2 km du parcours, le long du boulevard Zighoud-Youcef, pour assister à cet événement. Outre les 2 000 enfants, pas moins de 8 000 personnes y ont participé. À El-Tarf, les citoyens ont eu droit, avant-hier, sur la grande place publique de la ville, à un grand défilé. Les présents ont apprécié les parades et le défilé représentant tous les secteurs d'activité de la wilaya d'El-Tarf. La direction de la DJS a mobilisé pas moins de 3 000 jeunes sans compter les 2 000 activant au sein de la direction de la culture d'El-Tarf. La SDE, la direction des forestiers, les douanes, les éléments de la DGSN, les services des travaux publics, sans oublier les troupes folkloriques étaient, entre autres, de la partie. Le public venu des diverses contrées de la wilaya a été fasciné, voire impressionné, par les moyens dont dispose la wilaya. Des femmes représentant le monde rural tarfinois ont, elles aussi, participé en revêtant la m'laïa et le haïk qui ont disparu de nos rues. Il y avait aussi des fantasias. Les jeunes que nous avons interrogés ont déclaré assister pour la première fois à un tel défilé avec des exhibitions ou parades de parachutistes, ce qui a notamment suscité leur curiosité. Notons qu'un tel événement est le second du genre. Le premier a eu lieu en 2012. Les présents ont exprimé, à l'unanimité, leur joie et ont souhaité qu'une telle manifestation se reproduise à chaque Fête de l'indépendance. Cet imposant défilé qui a duré pas moins de quatre heures a permis aux présents de découvrir les nombreuses potentialités touristiques de la région avec un parc national de 80 000 hectares ainsi que quatre lacs. À Béjaïa, plusieurs activités ont marqué la célébration du 55e anniversaire de l'Indépendance. Le coup d'envoi des festivités a été donné au monument des Martyrs de la wilaya où un rassemblement a été organisé. En présence du wali, des moudjahidine et des autorités locales, il a été procédé à la levée des couleurs et au dépôt d'une gerbe de fleurs. Après une allocution du secrétaire de wilaya de l'ONM, une cérémonie a été organisée au musée du Moudjahid ainsi qu'un défilé populaire. Des membres du corps de la Protection civile, de la Gendarmerie et des moudjahidine, organisés en carrés, ont sillonné certaines artères de la ville avant d'observer un rassemblement à proximité de la direction de l'éducation. Dans une allocution, le wali de Béjaïa a rendu hommage à ceux qui se sont sacrifiés pour le recouvrement de la souveraineté nationale et mis l'accent sur le défi qui attend les nouvelles générations, à savoir la construction et le développement. "Nous célébrons aujourd'hui un événement qui nous est très cher. Nous prospérons aujourd'hui grâce au sacrifice de nos martyrs. Nous devons les prendre en exemple et poursuivre la marche vers le progrès en bâtissant un pays", a-t-il dit. "Béjaïa, tout comme les autres wilayas du pays, a droit au développement. Il y a 53 700 jeunes de moins de 30 ans dans la wilaya, ces derniers aspirent à trouver un travail et il est de notre devoir d'aider cette génération à s'en sortir", a-t-il ajouté. Durant la même journée, la gare routière de la ville de Béjaïa a été baptisée du nom du chahid, le lieutenant Mohamed Zernouh, originaire de Djelfa, tombé au champ d'honneur en février 1961 à El-Kseur. Quant à l'unité principale de la Protection civile, sise aux Quatre-Chemins de Béjaïa, elle portera désormais le nom du défunt moudjahid Medjdoub Mohamed, natif de Bordj Bou-Arréridj. Le défunt, lâchement assassiné par un terroriste en 2011, était commandant du Secteur opérationnel de la wilaya de Béjaïa (SOB), après avoir occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de l'armée après l'indépendance du pays. Correspondants/R. N.