Tous les éléments recueillis auprès des parties montrent qu'il n'existe pas de problème insoluble et qu'il suffit, dans le respect de la loi, de faire preuve de bonne volonté. Comme il l'avait promis, le Front des forces socialistes (FFS) a rendu publiques hier les conclusions de ses rencontres avec le directeur du port de Béjaïa et le groupe Cevital, engagés depuis plusieurs semaines dans un bras de fer autour du déchargement des équipements d'une usine de trituration de graines oléagineuses envisagée par le groupe Cevital. "Des discussions avec les deux parties, les responsables locaux du parti ont pu faire le constat de deux problèmes. Le premier est celui de l'implantation de l'usine au niveau du port de Béjaïa sur lequel le directeur du port a avancé plusieurs arguments dont celui de la saturation de l'espace portuaire. Cette question, soluble au regard des discussions avec Issad Rebrab, ne doit pas justifier l'autre problème, celui du refus de traiter et de décharger les navires transportant les équipements destinés à l'usine de trituration", écrit le FFS dans un texte publié sur son site internet. "De fait, le patron de Cevital a déclaré ne pas faire de l'implantation de l'usine au niveau du port une exigence dans le cas où la surface réservée à l'intérieur du complexe ne répond pas aux exigences et aux normes, le groupe Cevital a indiqué qu'une deuxième solution est envisagée pour implanter l'unité de trituration sur un terrain privé acquis à l'extérieur du complexe. Cette option met fin à la polémique et elle ne justifie pas un refus de traiter et de décharger les équipements", ajoute- t-il. En clair, les arguments brandis par la direction du port, à savoir une prétendue volonté de Cevital d'implanter l'usine dans l'enceinte de sa concession, à l'intérieur de son complexe industriel, pour justifier le refus du déchargement des équipements, deviennent caducs dès lors qu'il s'engage à l'implanter sur un terrain qu'il a acquis auprès d'un privé. Un terrain que les élus du FFS ont visité. Selon ce parti, Cevital s'est même engagé "par écrit" à décharger et à évacuer ses équipements dans un délai de 48 heures et à mettre à la disposition du port les grues nécessaires à cet effet. Ce qui suggère qu'une perspective de dénouement de la situation n'est pas à exclure. "M. Issad Rebrab a fait visiter aux membres de la délégation du FFS le complexe, les différentes raffineries, ainsi qu'un terrain nu acquis chez un privé à l'extérieur du complexe. Tous ces éléments recueillis auprès des parties montrent qu'il n'existe pas de problème insoluble et qu'il suffit, dans le respect de la loi, de faire preuve de bonne volonté", écrit le FFS. "Les responsables du FFS ont tenu à réaffirmer la position du parti en faveur de la promotion et le développement de l'investissement public et privé dans le respect de l'équité et des lois en vigueur sur l'ensemble du territoire national", conclut, par ailleurs, le texte. Plusieurs députés ont déjà interpellé le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, sur les blocages que subit le groupe Cevital à Béjaïa. Des actions de rue ont également été organisées au chef-lieu de wilaya par un comité de soutien. Il faut noter, par ailleurs, que quel que soit le lieu de l'implantation envisagé pour l'usine de trituration, le P-DG du port n'a aucune prérogative pour interdire le déchargement de tels équipements. En agissant de la sorte, il se substitue à l'ensemble des services de l'Etat en charge de la délivrance des autorisations et permis de construire nécessaires pour l'implantation d'un projet industriel, quelle que soit la zone ou la région d'implantation. K. K.