Il y a une solution pour débloquer le projet d'une unité de trituration de graines oléagineuses de Cevital à Béjaïa. C'est, en substance, ce à quoi a conclu le FFS suite à ses deux rencontres séparées, le 18 juin et le 3 juillet, avec les responsables de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) et du groupe Cevital. «Tous ces éléments recueillis auprès des parties montrent qu'il n'existe pas de problème insoluble et qu'il suffit, dans le respect de la loi, de faire preuve de bonne volonté», peut-on lire sur le site officiel du FFS, «Le lien», dans une position qui manque de tranchant. A la place d'un communiqué public, le FFS a finalement préféré ce canal pour rendre compte des conclusions de son «enquête» de terrain. Selon le site, qui se base sans aucun doute sur le rapport adressé par la fédération de Béjaïa aux instances nationales du parti, les responsables du FFS au niveau de cette fédération ont abouti au constat de l'existence de deux problèmes qui forment le nœud de ce conflit. «Le premier est celui de l'implantation de l'usine au niveau du port de Béjaïa sur lequel le directeur du port a avancé plusieurs arguments dont celui de la saturation de l'espace portuaire», écrit-on. Le FFS invite à croire que le problème du lieu d'implantation de l'usine n'en est pas vraiment un, puisque, selon lui, il est «soluble». Il se réfère, pour cela, aux affirmations du PDG de Cevital, Issad Rebrab, qui, selon le même site, «a déclaré ne pas faire de l'implantation de l'usine au niveau du port une exigence dans le cas où la surface réservée à l'intérieur du complexe ne répond pas aux exigences et normes». Le FFS rapporte sur son site officiel que «le groupe Cevital a indiqué qu'une deuxième solution est envisagée pour implanter l'unité de trituration dans un terrain privé acquis à l'extérieur du complexe». La délégation du FFS, reçue le 2 juillet dernier par Issad Rebrab, a justement visité ce terrain nu attenant au complexe agroalimentaire, et devant servir à accueillir le projet en question. Ce qui amène à considérer que «cette option met fin à la polémique. Elle ne justifie pas un refus de traiter et de décharger les équipements», estime le rédacteur de l'article du site Le lien. Ainsi, le FFS voit en le refus de décharger l'équipement importé par Cevital, rien moins qu'une décision injustifiée. C'est que pour le parti la question du lieu d'implantation «soluble au regard des discussions avec Issad Rebrab, ne doit pas justifier l'autre problème, celui du refus de traiter et de décharger les navires transportant les équipements destinés à l'usine de trituration». On rappelle, par ailleurs, l'engagement «par écrit» du PDG de Cevital à «décharger et évacuer ses équipements dans un délai de 48 heures et à mettre à la disposition du port les grues nécessaires à cet effet». En somme, les deux problèmes que souligne le FFS concernent le lieu de l'implantation de l'usine à l'arrière-port et le stockage du matériel importé au niveau du port, deux problèmes solubles à ses yeux. En réaffirmant qu'il est pour «la promotion et le développement de l'investissement public et privé dans le respect de l'équité et des lois en vigueur sur l'ensemble du territoire national», le FFS semble dénoncer, prudemment et indirectement, une politique de deux poids, deux mesures qui permet le lancement, heureux, d'un projet d'une usine de trituration à Djendjen et plombe un projet similaire à Béjaïa. Bien que sa position ne semble pas assez tranchante, en définitive, le FFS se positionne pour le déblocage du projet de l'usine de Cevital.