Résumé : Tahar révèle à Kahina que son frère Saïd lui donne le temps de faire son testament. Il pense déjà à vendre son appartement, son véhicule, et un lot de terrain... Mais sa famille n'aura pas un sou... Il se faisait tard... Mustapha avait dû récupérer Rym chez ma mère. Je me lève pour fermer la fenêtre et prendre quelques affaires que je mets fébrilement dans mon sac... Tahar me regarde : -Je vais t'accompagner, mais je ne passe pas la nuit chez vous ce soir... -Tu resteras au moins pour le dîner... Il secoue sa tête : -Non... Je repasserais demain pour finir le portrait de Rym... -À ta guise Tahar, tu sais que tu es toujours le bienvenu chez nous. -Tu ne m'apprends rien ma petite, je sais reconnaître les miens.... Il rit : -Tu connais tout de moi maintenant... -Heu... Je... Je ne savais pas que tu avais autant souffert... Quoique cela se reflète un peu dans ton comportement... -Mon agressivité, tu veux dire... -Tu n'es pas agressif, Tahar... Disons plutôt ferme dans tes décisions... C'est un trait de caractère qui n'est pas chez tout le monde aussi... -Je suis aigri... La vie s'était chargée de me forger... Tu vois Kahina, plus on prend de l'âge, plus on devient sévère dans ses opinions. J'éteins la lumière et nous sortons sur le palier... Quelques collègues étaient encore à la PAO... Les informations de dernières minutes sont parfois les plus importantes... Je ferme la porte de mon bureau, et me dirige vers la sortie, Tahar sur mes pas. Une pluie fine avait mouillé l'asphalte du parking... Je rejoins mon véhicule et mets le contact... Tahar s'installe à mes côtés : -Tu me déposeras sur ton chemin ma petite... -Tu es sûr de ne pas vouloir passer la soirée avec nous ? Il secoue sa tête : -Non, pas ce soir, je suis exténué... Je prends l'autoroute, et le silence s'installe entre nous... L'artiste méditait sur sa vie, son passé et son avenir, et moi, je pensais à ce que je venais d'apprendre sur lui... Cet homme m'avait toujours intrigué. Mon téléphone se met à vibrer... Comme je l'avais déposé sur le tableau de bord, je n'eus aucun mal à reconnaître le numéro de Mustapha... Il s'inquiétait sûrement de mon retard. Je demande alors à Tahar de décrocher et de répondre... Il sourit : -Tu vois comme cela fait chaud au cœur, de constater que quelqu'un s'inquiète pour nous... (À suivre) Y. H.