Le déficit commercial de l'Algérie est estimé à 4,84 milliards de dollars au 1er semestre 2017 contre un déficit de 10,57 milliards de dollars sur la même période de 2016, soit une baisse de 5,7 milliards de dollars correspondant à un recul du déficit de 54,15%, selon les chiffres des douanes repris par l'APS. Cette amélioration s'explique notamment par une hausse appréciable des exportations. Celles-ci ont augmenté à 18,141 milliards de dollars sur la première moitié de l'année en cours contre 13,323 milliards de dollars à la même période de 2016 ; soit une hausse de 36,2%. Les hydrocarbures continuent à représenter l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger (94,75% du volume global des exportations) avec un montant de 17,19 milliards de dollars durant le 1er semestre 2017 contre 12,43 milliards de dollars au cours de la même période de l'exercice précédent, soit une hausse de 38,32% qui représente une augmentation de 4,76 milliards de dollars. Demeurant toujours marginales, les exportations hors hydrocarbures ont enregistré une hausse de 6,25% en s'établissant à 952 millions de dollars contre 896 millions de dollars. Les statistiques des douanes évoquent une légère baisse (-3,8%) de la facture des importations qui a atteint 22,986 milliards de dollars, contre 23,89 milliards de dollars par rapport à la même période de l'année 2016, soit une diminution de 904 millions de dollars. À ce rythme, les importations risquent d'atteindre 45 milliards de dollars d'ici à la fin de l'année en cours, en deçà des objectifs de 35 milliards de dollars que s'est fixés le gouvernement. La politique de rationalisation du commerce extérieur, via les licences d'importation, menée par le gouvernement n'a pas encore porté ses fruits. Cependant, les importations de la quasi-totalité des groupes de produits ont connu des baisses à l'exception des produits alimentaires qui ont enregistré une hausse en s'établissant à 4,437 milliards de dollars contre 4,05 milliards de dollars (+9,61%), ainsi que des biens d'équipements agricoles dont les importations se sont chiffrées à 346 millions de dollars contre 241 millions de dollars (+43,6%). En revanche, les importations des biens d'équipements industriels ont reculé à 7,321 milliards de dollars contre 7,882 milliards de dollars (-7,12%), les demi-produits à 5,3 milliards de dollars contre 6,01 milliards de dollars (-11,8%), les biens de consommation non alimentaires à 4,131 milliards de dollars contre 4,153 milliards de dollars (-0,53%), les produits bruts à 792 millions de dollars contre 844 millions de dollars (-6,2%) et les produits d'énergie et lubrifiants à 657 millions de dollars contre 708 millions de dollars (-7,2%). Le taux de couverture des importations par les exportations est passé à 79% contre 56% à la même période de l'année précédente, indiquent les douanes algériennes, relevant que 60,2% des importations globales ont été payées cash, soit un montant de 13,84 milliards de dollars au premier semestre de l'année en cours, en recul de 0,53% par rapport à la même période de 2016. Les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 36,32% pour un montant de 8,35 milliards (en baisse de 7,15%), tandis que les comptes en devises propres ont financé à hauteur de 7 millions de dollars (contre 11 millions de dollars). Le reste des importations a été financé par le recours à d'autres moyens de paiement à hauteur de 792 millions de dollars (3,45% des importations), en baisse de 18,8%. Les principaux fournisseurs de l'Algérie sont la Chine avec 4,59 milliards de dollars (près de 20% des importations globales algériennes), suivie de la France avec 1,95 milliard de dollars (8,51%), de l'Italie avec 1,64 milliard de dollars (7,13%), de l'Allemagne avec 1,57 milliard de dollars de dollars(6,84%) et de l'Espagne avec 1,48 milliard de dollars (6,5%). M. R.