Le texte devrait être enrichi par différentes parties intéressées par le sujet, d'après le ministre de l'Intérieur qui ne précise, toutefois, pas si sa proposition s'adresse ou pas aux formations politiques. La promotion et la consolidation de l'exercice politique en Algérie passe inévitablement par l'amélioration et l'enrichissement du texte de loi régissant les partis politiques et l'application des réformes dictées par la nouvelle Constitution révisée et adoptée en 2016 par le Parlement. C'est là la conviction exprimée par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, qui a réuni, avant-hier, samedi, les cadres de son département pour débattre et enrichir les dispositions du projet de loi portant les partis politiques en cours de finalisation. Le projet de loi en question devrait ensuite être enrichi par différentes parties intéressées par le sujet, d'après le ministre qui ne précise pas si sa proposition s'adresse ou pas aux formations politiques. À ce titre, un comité de lecture chargé de l'examen des propositions et des observations des cadres et experts des différents secteurs dont la justice et les finances, sera incessamment installé. Et ce même comité doit également "collecter toutes les suggestions et les observations des experts, des juristes et des cadres concernés par l'enrichissement et la révision de la loi sur les partis politiques". Le ministre de l'Intérieur a, ainsi, lancé un appel à l'effet d'impliquer "toutes les parties concernées à l'enrichissement du projet de loi sur les partis, ainsi que la consultation des juristes et experts pour que cette loi soit la cristallisation d'un effort profitable à tout un chacun et pour promouvoir, développer et consolider l'action politique". L'appel de M. Bedoui demeure, cependant, quelque peu flou dans ses contours, tant à aucun moment il ne précise quelles sont ces "parties" qui doivent contribuer à enrichir le projet de loi avec des propositions. Certes, les responsables du ministère veulent rassurer quant au contenu de ce texte en expliquant que la mouture finale, une fois adoptée, "apportera des réponses claires et précises à un nombre de questions souvent soulevées par la classe politique". Mais comment en serait-il ainsi si la classe politique, la première directement concernée par le texte de loi en question, n'était pas impliquée dans cette réforme ? Après avoir rappelé les améliorations concrètes en termes d'amélioration de la performance et de facilitation de l'action des partenaires politiques, le ministre a souligné l'importance d'œuvrer à l'approfondissement des réformes, en vue, dit-il, de permettre aux partis d'assumer pleinement leurs missions fixées par la loi, de faciliter les contacts et de réguler les cadres et les lois. Il a appelé, dans ce sens, à une révision profonde et à la participation des tous les acteurs en matière de pré-contrôle et de post-contrôle du soutien et du financement des partis. Le projet de loi viendra "ouvrir de nouveaux horizons de l'action politique en Algérie", selon le ministre de l'Intérieur qui n'a pas manqué d'insister, lors de son intervention, sur le respect des délais quant à l'élaboration et à l'achèvement du texte de loi, ordonnant que "la mouture finale du projet de loi sur les partis politiques soit soumise dans un délai maximum de deux semaines". À noter que lors de la réunion, le ministre s'est également enquis de nouvelles propositions relatives notamment aux facilitations d'accréditation, à la réduction du nombre des documents d'état civil, aux critères d'adhésion et de retrait, aux alliances et à la codification de la participation notamment des femmes. H. H.