La prochaine tripartite (gouvernement-patronat-UGTA) se tiendra le 23 septembre 2017 à Ghardaïa. C'est ce qui est ressorti de la réunion préparatoire d'hier, tenue au Palais du gouvernement sous la présidence du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, avec les partenaires du Pacte national économique et social de croissance. La réunion préparatoire, qui devait également examiner les points à l'ordre du jour à soumettre à la prochaine tripartite, a décidé d'ajourner ce point. Le Premier ministre a indiqué, lors de la réunion, que l'ordre du jour de cette prochaine tripartite devra être défini "avant la fin août". "Nous invitons toutes les parties prenantes à la prochaine tripartite à soumettre leurs propositions, au cours du mois d'août, sur l'ordre du jour et les questions qui devraient être évoquées lors de la prochaine réunion de la tripartite. On doit trancher cette question et arrêter l'ordre du jour avant la fin août", a-t-il souligné. S'agissant du lieu de la tenue de la prochaine tripartite, M. Tebboune a relevé que le choix de la wilaya de Ghardaïa était "judicieux", car, a-t-il souligné, c'est une région du Sud qui dispose d'investisseurs qui sont "nombreux" et "très honnêtes". Donc, a-t-il poursuivi, Ghardaïa mérite des encouragements, d'autant plus qu'il s'agit d'une zone qu'"on devrait revoir dans le cadre de l'aménagement du territoire". "Entre Ghardaïa, El-Menea et Laghouat, c'est à Ghardaïa qu'on peut recentrer le développement économique de la région, car il y a l'espace, l'eau et beaucoup d'autres atouts. C'est pourquoi elle sera revue dans le plan de l'aménagement du territoire", a-t-il expliqué. Même si l'ordre du jour de la prochaine tripartite de Ghardaïa reste à définir sur la base des propositions des partenaires, le Premier ministre a, toutefois, fait référence à ce que lui attend de cette rencontre. Aux présents à la réunion préparatoire, Abdelmadjid Tebboune a souligné que la prochaine tripartite traitera de l'actualité économique et des futures actions à entreprendre, de part et d'autre, pour une nouvelle démarche économique, mais surtout elle traitera "obligatoirement" les bilans des actions engagées auparavant pour évaluation. Si on s'en tient à ces déclarations, le Premier ministre veut faire de cette prochaine tripartite, la première qu'il préside, celle du bilan et de l'évaluation des actions engagées, contrastant avec les précédentes tripartites durant lesquelles les partenaires du dialogue se contentaient d'exprimer leur satisfaction sans aucune évaluation concrète de l'action entreprise. Et si évaluation il y a, cela sera indéniablement celle du Pacte économique et social de croissance, qui, depuis son paraphe en février 2014, n'a fait l'objet d'aucune évaluation. Pourtant, le document évoque l'évaluation périodique des engagements dans le cadre des réunions tripartites regroupant le gouvernement, les organisations patronales signataires et l'UGTA. On avait même pris le soin de mettre en place un Comité national de suivi des engagements contenus dans le Pacte. Composé de représentants des trois parties contractantes, ce comité avait pour mission de suivre les engagements du Pacte économique et social de croissance grâce à des mécanismes d'évaluation et de suivi. Depuis, quid de l'évaluation ? La prochaine tripartite à Ghardaïa se profile comme l'occasion pour Abdelmadjid Tebboune de concrétiser sur le terrain sa conception de la gouvernance telle qu'il la prône depuis son installation au Premier ministère. Saïd Smati