Des informations de plus en plus persistantes font état ces derniers jours d'une éventuelle entrée dans le capital de la JS Kabylie de nouveaux investisseurs privés de la région. Mais au-delà de l'identité de ces investisseurs qui seront visiblement cooptés dans la société qui gère la JSK, grâce à un travail de coulisses dénué de toute transparence, il y a lieu de s'interroger sur le respect de la procédure d'entrée dans le capital d'une société privée. Que dit la loi à ce propos ? Du point de vue réglementaire, pour procéder à l'ouverture du capital, des experts doivent évaluer le capital de la JSK, c'est-à-dire les biens physiques et immatériels du club (place en L1, palmarès...). Les deux évaluations seront soumises ensuite au tribunal de Tizi Ouzou. Ce dernier désigne un commissaire aux apports agréé auprès des tribunaux pour de conforter les études faites sur le club. Cet expert établit donc son rapport, qui est ensuite avalisé par le tribunal. À partir du moment où le tribunal entérine l'évaluation chiffrée du commissaire aux apports, c'est la valeur financière du club qui est connue, son prix. Il faudra aussi évaluer les dettes pour les déduire du prix de vente. Il ne restera, dès lors, qu'à fixer le prix des actions pour l'entrée dans le capital de la JSK. Une annonce publique doit être faite ensuite dans les différents médias pour inviter les investisseurs, algériens et étrangers, à faire leurs offres, ce qui garantirait à la JSK des rentrées d'argent certaines et une équité, surtout pour un tel appel d'offres. Or, selon les informations en notre possession, le président Hannachi ne compte nullement respecter cette procédure, encore moins rendre publique sa démarche. Il veut tout simplement faire entrer dans le capital de la JSK des investisseurs de son choix afin de garantir une succession en douce et surtout sans rendre des comptes. On voit mal du reste ces investisseurs demander des comptes à Hannachi sur sa gestion antérieure, alors que c'est lui-même qui les a aidés à reprendre la JSK et à un prix sans doute symbolique qui ne reflète guère la valeur d'un grand club comme la JSK. "On ne sait pas comment ces investisseurs ont intégré le club, on ne sait même pas quel poste ils occupent actuellement. Tout ce qu'on sait, c'est que ce sont des hommes d'affaires connus ici à Tizi Ouzou qui sont en train de financer certaines dépenses du club, sans plus", fait remarquer un membre du comité de sauvegarde de la JSK. Et d'ajouter : "Comment travaillent-ils ? Comment se sont-ils entendus avec le président Hannachi ? On ne sait rien du tout", ajoute notre interlocuteur. Une preuve concrète que l'actuel patron de la formation du Djurdjura continue d'agir et de prendre des décisions seul, sans en informer ses collaborateurs. "Hannachi l'avait dit auparavant : je suis prêt à partir, mais je dois laisser le club entre des mains sûres. Si Hannachi doit partir, qu'il le fasse en respectant la procédure et les lois, et ce n'est pas à lui d'imposer la personne qui lui succédera." Cette opération de rachat au rabais se passe sous les yeux du ministère de la Jeunesse et des Sports et de la FAF, garant de l'application de la loi. Rahmouni et Moussouni seront présents aujourd'hui à la reprise Le duo Rahmouni-Moussouni, que la direction du club kabyle vient de limoger, sera présent aujourd'hui au lieu du regroupement de l'équipe avant le départ pour le stage en Tunisie, apprend-on de bonne source. Cette démarche vise à marquer leur présence pour la reprise du travail et ne pas donner surtout l'occasion au président Hannachi de constater un abandon de poste, puisque les deux hommes n'ont reçu aucun document officiel concernant leur limogeage. À toutes fins utiles, le duo compte même se présenter avec un huissier de justice.
Fabro, nouvel entraîneur À en croire les dernières nouvelles de la JSK, la direction du club s'est entendue hier avec le technicien Enrico Fabro qui devrait être le nouvel entraîneur des Jaune et Vert. Les deux parties ont tout conclu par téléphone et il ne reste que la signature du contrat qui devrait avoir lieu en Tunisie, car le technicien italien s'est entendu avec la direction de la JSK pour rejoindre directement l'équipe à Gammarth où elle entamera son second stage de préparation à partir de demain. Fabro, actuellement chez lui en Italie, ralliera directement Tunis pour prendre en charge les coéquipiers d'Asselah. C'est d'ailleurs une fois sur les lieux du stage que le nouveau coach de la JSK tranchera sur la durée de son contrat et les adjoints qui vont l'accompagner dans sa mission. Il est à rappeler qu'Enrico Fabro qui a déjà travaillé en Algérie en drivant le Mouloudia d'Alger (2006-2008), a eu l'occasion également d'entraîner la JSK en 2012.