À l'issue d'un conseil de wilaya qu'il a tenu dernièrement, le Cnapeste-Béjaïa a dénoncé dans une déclaration, qui nous a été transmise, le peu d'empressement de la direction de l'éducation de la wilaya à solutionner toutes les revendications formulées par le syndicat. Ce dernier, qui a réitéré son attachement aux revendications socioprofessionnelles de l'intersyndicale, a examiné, lors de la rencontre, la situation du secteur dans la wilaya dont le mouvement des enseignants et les développements issus des différentes réunions de travail tenues par la direction de l'éducation avec les représentants des enseignants aux commissions paritaires des trois paliers. Abordant sa participation au déroulement du mouvement des enseignants, le Cnapeste-Béjaïa a tenu à préciser que cette dernière n'est pas un "un blanc-seing" et que la série de rencontres qui ont eu lieu avec la direction de l'éducation "ne peut être assimilée à un dialogue fructueux du moment que les problèmes demeurent non résolus à ce jour". "Le Cnapeste tient à faire porter la responsabilité des mécontentements qui peuvent surgir à la prochaine rentrée scolaire et sociale à la direction de l'éducation et aux pouvoirs publics à tous les niveaux", écrivent les rédacteurs du document. Et de constater que "le statu quo caractérise le règlement des doléances soulevées depuis des années", à savoir les situations administratives et financières, le dossier du logement, le siège de la médecine du travail, les conflits individuels et collectifs, les problèmes relatifs à la formation et la revalorisation du plan de carrière, les problèmes liés aux promotions de grade et d'échelon. Le syndicat estime, à cet effet, que "les lenteurs et les fuites en avant constatées, le non-respect des engagements pourtant cosignés dans des procès-verbaux de réunion justifient le jugement sans appel du Cnapeste concernant la mauvaise gestion en cours dans certains services de la direction de l'éducation". Par ailleurs, le Cnapeste-Béjaïa, qui s'est insurgé contre "les mesures arbitraires, discriminatoires et coercitives" ayant touché dernièrement des enseignants et des enseignantes parfois pour des motifs extraprofessionnels, comme c'est le cas du professeur du CEM Sidi-Ali d'Akbou, qui a tenu à dénoncer le laxisme des responsables à tous les niveaux quant à l'absence d'une véritable préparation "pour assurer une année scolaire 2017/2018 avec l'essentiel des conditions requises". Il fait état, à cet effet, du manque d'encadrement administratif et pédagogique et du personnel d'accompagnement dans plusieurs établissements des trois paliers, de la vétusté et de la dégradation de plusieurs infrastructures dans la wilaya, de la non-réalisation de salles de classe dans un certain nombre d'écoles primaires, de problèmes d'étanchéité non pris en charge dans plusieurs autres établissements, etc. Enfin, le syndicat qui estime qu'il a montré sa disponibilité, mais sans retour d'écho de la part de l'administration, a indiqué que ces structures seront convoquées en temps opportun pour examiner ces évolutions et décider des réponses appropriées.