Les habitants des logements de type F1 aux 226-Logements dans le quartier Ahmed-Zabana, à Arzew, lancent pour la énième fois un appel de détresse en direction des autorités publiques pour qu'elles mettent fin à leur calvaire qui dure depuis plus de 20 ans, à cause de l'exiguïté de leurs logements composés d'une pièce cuisine ne dépassant pas les 30 mètres carrés. En effet, ces 96 familles souffrent, depuis leur recasement "provisoire" dans ces logements il y a plus de deux décennies, de l'étroitesse des lieux et la détérioration de leur cadre de vie. Les caves de ces immeubles, construits au début des années 90, sont inondées par les eaux usées en raison de l'absence d'un réseau d'assainissement adapté, ce qui favorise la prolifération des moustiques et des rongeurs, véritable menace pour la santé publique. "On nous a casés dans ces boîtes d'allumettes après des promesses de relogement dans des appartements décents et spacieux. Les années passent et aucun relogement n'est en vue. Nous commençons à désespérer, surtout que nos enfants ont grandi et que nous vivons tous dans l'unique pièce", déplore un habitant manifestement exténué. Ces 96 familles réclament d'être relogées dans la nouvelle cité 1300-Logements en voie de construction à El-Mohgoun. "Nous demandons aux autorités locales de récupérer nos logements, en contrepartie de nouveaux appartements plus grands en cours de réalisation à El-Mohgoun". Soulignons que le comité de quartier Meftah-Essalam a effectué plusieurs démarches auprès des autorités locales (wali, chef de daïra, OPGI, P/APC et urbanisme). "Après la désignation d'un expert pour dresser un constat des lieux, nous avons frappé à toutes les portes et aucune solution ne se profile à l'horizon", explique un membre du comité de quartier. Le même problème est enregistré à haï Essabah, dans la commune de Sidi Chami, où des dizaines de familles occupent des F1. Ces citoyens ne cessent de se plaindre de l'exiguïté de leurs appartements et demandent à être intégrés dans les prochaines opérations de relogement. ARIBI MOKHTAR