Les habitants de la cité Boumaâza, dans la commune de Bachedjarrah, menacent d'incendier le tunnel de Oued Ouchayeh, «si les pouvoirs publics n'interviennent pas pour mettre un terme à leur souffrance qui dure depuis cinquante ans». Les habitants de la cité affirment qu'ils ont été casés à titre provisoire dans des immeubles qui sont devenus, entre-temps, vétustes. «Nous avons été installés dans ce quartier pour dix ans seulement, depuis nous attendons toujours un relogement dans des appartements décents, car ceux qu'on occupe aujourd'hui ne sont plus habitables», assure un habitant de la cité, avant d'ajouter : «Les logements que nous avons occupés depuis cinquante ans sont de type F1. Ils ne répondent désormais plus aux besoins des familles dont le nombre des membres a doublé.» Par ailleurs, des extensions ont été érigées par les habitants afin d'agrandir leurs logements. Des baraques se sont greffées aux bâtiments, donnant à la cité des allures de grand bidonville. «Pour faire face à l'exiguïté des logements, la plupart des familles ont eu recours à la construction de baraques attenantes aux immeubles», dira un résidant. «Nous avons mené des démarches auprès de toutes les instances concernées par notre problème. Aucune d'entre elles n'a daigné le prendre en charge», affirme M. Rahim Ramdhan, président du comité du quartier, et de poursuivre : «La dernière fois que nous avons été reçus par le wali délégué, il nous a promis d'intégrer notre demande de relogement dans le cadre de la prochaine opération, mais ces promesses sont restées lettre morte.» Outre le fait que ces appartements sont exigus, les habitants disent qu'après le séisme de mai 2003, les services du CTC les ont tous classés dans la catégorie rouge 5.