Le mouvement El-Islah a exprimé hier son adhésion au projet du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, relatif au lancement prochain de consultations avec les acteurs de la vie nationale pour un dialogue économique et social, tout en appelant à l'extension du débat au volet politique et à l'association des syndicats autonomes à la prochaine tripartite (gouvernement-syndicat-patronat) prévue le 23 septembre à Ghardaïa. C'est le secrétaire général du mouvement, Filali Ghouini, qui a été chargé de rendre publique cette position, à l'ouverture de la session ordinaire du bureau national du parti, tenue à Alger. M. Ghouini a, donc, exhorté les autorités à inclure dans ce dialogue strictement économique et social le dossier politique, en tant que "prélude à l'aboutissement des réformes profondes" envisagées. M. Ghouini déclare que, sur le principe, sa formation est favorable "à tout processus de dialogue entre Algériens", tout en mettant en garde contre "le danger qui guette l'Algérie". "Le pays, avertit-il, sera confronté, dans l'étape à venir, à de plus grandes difficultés inhérentes à plusieurs dossiers à caractère politique, économique et social, et dont le règlement passe par le redressement de notre processus démocratique, la consolidation des institutions de l'Etat et la consécration des droits et libertés." M. Ghouini n'a pas manqué de rappeler l'initiative lancée par sa formation pour parvenir à un consensus national "réunissant autant que possible les initiatives politiques émanant aussi bien de partis de l'opposition que de partis pro-gouvernement". "Certes, l'entreprise est difficile, mais pas impossible", reconnaît-il, mais, ajoute-t-il : "Sa réussite nécessite davantage de patience et de concession pour faire prévaloir l'intérêt suprême du pays face aux défis et dangers qui nous guettent." Le SG du mouvement El-Islah a appelé, en outre, à l'approfondissement des réformes politiques et au parachèvement de la consécration de l'Etat de droit et des libertés, préconisant la mise en place d'un plan économique et de développement efficient et la réunion des conditions de l'apaisement social pour consacrer la cohésion et la solidarité au sein de la société. Il a également salué l'engagement du gouvernement à ne pas recourir à l'endettement extérieur quelles que soient les conditions financières. H. S.