La colère gronde chez certains souscripteurs au logement promotionnel public (LPP). Certains d'entre eux ont, en effet, eu la désagréable surprise de découvrir que leurs décisions d'affectation ont été annulées par l'Entreprise nationale de promotion immobilière (Enpi) pour cause de retard de paiement. Ces souscripteurs avaient, pourtant, effectué les versements initiaux dans les délais. Ils ont reçu leurs décisions d'affectation et leurs dossiers ont été envoyés aux agences du CPA par les services de l'Enpi. Un des souscripteurs nous a, d'ailleurs, indiqué que son dossier a été réceptionné par l'agence CPA vingt jours après l'obtention de la décision d'affectation. Le traitement des dossiers au niveau de la banque a pris du retard à "cause de l'absence désignée pour générer les dossiers Enpi". Selon un autre souscripteur, "pratiquement aucun dossier" de souscripteurs au logement promotionnel public n'a été traité durant le mois de Ramadhan. Après plusieurs allers-retours à l'agence CPA, son dossier a été pris en charge en juillet. La réponse de la Centrale des risques est tombée la dernière semaine de juillet. Son dossier accepté, il est encore obligé d'attendre pour récupérer la convention de crédit et le chèque couvrant la totalité du montant restant du prix du logement. Le chef d'agence était en congé. Le retard incombe donc à la banque qui n'a pas traité les dossiers dans les délais voulus par l'Enpi. D'autant que ses souscripteurs avaient effectué les versements initiaux. Il n'est donc pas dans leur intention de retarder la procédure. Eux qui ont attendu des années pour enfin voir le rêve d'avoir un logement se réaliser. Un rêve qui risque de devenir un cauchemar à cause d'un problème bureaucratique. Par ailleurs, aucun délai n'est mentionné dans la décision d'affectation remise au souscripteur. "Comment une décision d'annulation d'un bien aussi précieux qu'un logement peut-elle être effectuée sans avertir préalablement le concerné par courrier. Même en cas de mise en demeure, on prévoit un délai d'exécution", s'insurge un souscripteur. Nous avons tenté à plusieurs reprises de contacter la direction de l'Entreprise nationale de promotion immobilière, mais nous n'avons obtenu aucune réponse.